Londres pourrait bien être ne pas être prêt pour le lancement la procédure de Brexit prévu pour la fin du mois de mars prochain, et les leaders des pays-membres de l'UE ne bluffaient pas lorsqu'ils évoquaient de lourdes conséquences pour la Grande-Bretagne, a prévenu le premier ministre maltais Joseph Muscat, dont le pays assurera la présidence de l'Union européenne dès janvier 2017.
« Pas question de bluff de la part de l'UE, au moins lors des séances du Conseil auxquelles j'ai participé. Par contre, l'UE ne changera pas d'avis avant de nuancer sa position », a supposé le chef du gouvernement maltais, soulignant l'éventuel droit de véto de Bruxelles sur la question de l'accès de Londres au marché unique européen et de la crise migratoire. La libre circulation des citoyens britanniques en Europe a été également évoquée.
Selon lui, il ne serait pas surpris que le processus de Brexit soit ajourné, car la Cour suprême pourrait passer le relais à la Cour de justice de l'UE. Pour sa part, la première ministre britannique Theresa May avait promis de mener à bien les consultations sur le Brexit auprès du parlement avant le mois d'avril 2017.Plusieurs points rendent difficile l'exécution de l'article 50 sur le Brexit : la frontière du Royaume-Uni avec l'Irlande, le montant exact de sa sortie de l'UE ainsi que l'application des procédures liées à la sécurité intérieure de la Grande-Bretagne.
« L'UE n'exposera pas à des risques son propre marché unique pour assurer un marché fructueux pour la Grande-Bretagne », a poursuivi M. Muscat, ajoutant qu'il n'est pas question que Londres acquière des conditions de marché plus avantageuse que celui-ci dont il dispose actuellement, malgré les déclarations à répétition de son homologue britannique Boris Johnson.
« Et moi je peux remporter le 100 mètres aux JO », a rétorqué le premier ministre maltais, arguant qu'il est clair que l'UE est favorable à un marché mutuellement avantageux avec la Grande-Bretagne, mais pas à un marché qui ne soit profitable qu'à Londres.Pour Joseph Muscat, pour tous ceux qui connaissent la Grande-Bretagne, la question est déjà réglée Outre-Manche. Cependant, le parlement européen jouit toujours de son droit de véto pour procéder au blocage de n'importe quel marché même s'il a déjà été négocié par Londres et les 27 pays-membres de l'UE.
« Le plus grand danger pour moi ce sont les législatives de 2019 et l'éventuelle marche arrière sur tous les problèmes résolus aujourd'hui. (…) Ce n'est jamais vraiment facile de divorcer », a déploré le chef du gouvernement maltais.
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