La «propagande russe», cette vérité qui gêne la classe politique européenne

© Sputnik . Ilya Pitalev / Accéder à la base multimédiaПленарное заседание Госдумы РФ
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Quoique la propagande existe dans les médias occidentaux, dont certains rappellent parfois la Pravda du temps de l’URSS, les élites politiques européennes préfèrent en faire porter le chapeau à la presse russe qui présente une vérité gênante et un point de vue alternatif, d’après un sénateur russe qui a accordé une interview en français à Sputnik.

La réalité gênante que les organisations officielles européennes préfèrent passer sous silence, dont le massacre d'Odessa ou le nombre de civils tués en Ukraine, c'est ce que l'Occident entend par « propagande russe », a déclaré mardi à Sputnik Alexeï Pouchkov, membre du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), en déplacement à Paris pour assister à une table ronde de l'association Dialogue franco-russe sur le thème « La Russie et la France : navigation commune dans le contexte de la crise systémique ».

« Je pense que ce qui est appelé propagande par l'UE, c'est la présentation du point de vue russe sur les événements et aussi de certaines vérités qui gênent la classe politique européenne. Ces vérités sont évidentes. Par exemple, le massacre d'Odessa, quand plus de 40 personnes ont péri à cause de la violence ultranationaliste en Ukraine, et toutes les organisations parlementaires européennes se sont tues : le Parlement européen, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, l'Assemblée parlementaire de l'OSCE. Tout le monde s'est tu comme si cela n'était pas arrivé », explique le sénateur, avant de citer un autre exemple, celui du nombre de civils tués en Ukraine.

C'est la vérité qui gêne, parce que si l'Union européenne soutient un régime qui néglige les droits de l'homme et qui tire sur les populations civiles du Donbass, c'est une gêne pour l'UE, évidemment, estime le sénateur.

Mais le champ de propagande ne se limite pas à l'Ukraine. En Syrie et partout où existe un point de vue alternatif que la presse russe relaie, on crie immédiatement à la propagande.

« Hier, cette opposition (dite modérée par l'Occident, ndlr) a tiré sur l'hôpital russe à Alep en tuant quelques personnes. Si ce sont les modérés qui font ça, qui sont les islamistes ? Mais quand RT raconte tout ça, ils disent : ah non, nous, nous ne le disons pas, nous, nous ne l'admettons pas ici en Europe, donc c'est de la propagande », pointe M. Pouchkov.

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La propagande, c'est de nier les faits et de présenter un point de vue politique basé sur un choix de fait qui sert de plateforme pour une certaine politique, tranche le responsable, ajoutant qu'à son avis certains médias européens en font beaucoup plus que les médias russes.

« Il y a des journaux en France qui rappellent un peu la Pravda du temps de l'Union soviétique parce qu'ils suivent une ligne générale et quand ils parlent de la liberté de la presse, réellement, en Europe j'en trouve un peu mais pas tellement », avoue-t-il.

​Or, ce qui « fait frémir » le Parlement européen, qui a adopté en novembre une résolution visant les médias russes, c'est « la fin du monopole informationnel des médias occidentaux, surtout des médias mainstream occidentaux », juge Alexeï Pouchkov.

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Certes, les médias russes visés ne sont pas une superpuissance, mais même le taux d'audience qu'ils ont gêne l'Occident, lançant un défi à la puissance médiatique occidentale, « d'où cette réaction, cette "surréaction" et cette hystérie autour de quelques ressources médiatiques que la Russie a en Europe », conclut le sénateur.

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