Nord Stream 2: le président ukrainien dénonce une vengeance de Moscou

© Sputnik . Sergey Guneev / Accéder à la base multimédiaNord Stream 2
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Ne vous fiez pas aux apparences: si la Russie construit le gazoduc Nord Stream 2, ce n’est pas pour livrer du combustible à l’Europe, mais pour des motifs bien plus perfides… C’est du moins ce qu’estime le président ukrainien Piotr Porochenko, fidèle à sa vision très «ukraino-centrée» du monde.

La Russie a lancé la construction du gazoduc Nord Stream 2 pour se venger de Kiev, notamment suite à un verdict prononcé par la Cour d'arbitrage de Stockholm en faveur de l'ukrainien Naftogaz dans son litige avec Gazprom, a déclaré dimanche 25 juin le président ukrainien Piotr Porochenko cité par ZN.UA.

De l'avis du président, le projet ne poursuit pas d'objectifs économiques ou énergétiques et représente une grave menace pour l'Ukraine.

«L'objectif est de priver l'Ukraine de deux milliards de dollars payés pour le transit (du gaz russe). C'est une vengeance pour Stockholm, une vengeance pour les réformes anti-corruption énergiques», a-t-il fait savoir.

Début juin, le premier ministre ukrainien Vladimir Groïsman a annoncé que l'Ukraine faisait tout son possible pour empêcher la construction de Nord Stream 2, ce gazoduc constituant à ses yeux «une menace non seulement pour la sécurité de l'Ukraine, mais aussi d'autres États».

Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux tuyaux de gazoduc reliant le littoral russe à l'Allemagne, via la mer Baltique. Sa capacité générale sera de 55 milliards de mètres cubes par an. Le chantier doit être terminé avant fin 2019. Le coût du projet est évalué à 9,9 milliards d'euros.

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Depuis juin 2014, la cour d'arbitrage de Stockholm examine le litige entre Gazprom russe et Naftogaz ukrainien sur les contrats gaziers de 2009. Le 31 mai 2017, la Cour a annoncé avoir annulé pour Naftogaz les principes du take or pay, le mécanisme selon lequel un acheteur s'engage sur un volume qui doit être payé, même s'il n'est pas importé.

Le groupe ukrainien a également obtenu le droit de revendre le gaz acheté à Gazprom et d'ajuster le prix selon le marché.

Le 6 juin dernier, le chef adjoint de Gazprom Alexandre Medvedev a démenti l'information sur l'annulation du principe du take or pay, sans révéler des détails.

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