Le Front al-Nosra prépare une provocation au sarin à Khan Cheikhoun et Kefraya

© REUTERS / Ammar AbdullahKhan Cheikhoun
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Le groupe terroriste Front al-Nosra prépare une provocation au gaz sarin à Khan Cheikhoun et Kefraya, en vue de saper les négociations sur la Syrie qui auront lieu les 4 et 5 juillet à Astana.

Les terroristes du Front al-Nosra, réunis à Idlib, préparent une provocation au gaz sarin dans les villes syriennes de Khan Cheikhoun et de Kefraya, a appris dimanche Sputnik de sources diplomatiques et militaires.

«Les préparatifs pour une provocation avec utilisation de gaz sarin sont en cours dans un grand bâtiment industriel d'al-Magara. Ce dépôt contiendrait des munitions contenant ce gaz toxique», a indiqué la source.

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D'après l'interlocuteur de Sputnik, un groupe d'étrangers, notamment d'Américains et de Turcs, ainsi qu'un chef du Front al-Nosra se sont rendus à Idlib pour participer à la préparation de l'attaque.

«Il y a des raisons de croire que cette provocation aura lieu dans les localités de Khan Cheikhoun et de Kefraya. Elle est destinée à discréditer le gouvernement syrien et de saper les entretiens sur la Syrie programmés à Astana pour les 4 et 5 juillet», d'après la source.

L'opposition syrienne a annoncé le 4 avril qu'une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l'incident sur les djihadistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé des armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Les États-Unis ont tiré 59 missiles de croisière contre la base aérienne syrienne de Shayrat dans la nuit du 6 au 7 avril, sans fournir de preuves de l'implication des militaires syriens dans la dispersion chimique de Khan Cheikhoun et sans prêter l'oreille à l'appel de Moscou de lancer une enquête.

Le Président syrien Bachar el-Assad a plus tard indiqué, dans une interview à Sputnik, qu'il n'y avait pas eu d'attaque chimique à Khan Cheikhoun et que c'était une provocation destinée à justifier la frappe contre la base de Shayrat.

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