Comme le souligne cet expert, avant de se lancer dans l'analyse de la situation, il faut prendre en compte l'aspect historique de la question. Durant la Guerre froide, les troupes soviétiques les mieux équipées et les plus aptes au combat étaient déployées sur le territoire des pays de l'Europe de l'Est, alliés de l'URSS. La partie européenne du pays n'abritait à l'époque que des troupes de réserve. En conséquence, le dispositif le plus puissant des
Une fois les raisons de l'activité militaire des troupes russes dans la partie orientale du pays expliquées, l'expert passe aux raisons du renouvellement de l'arsenal.
«Les missiles tactiques constituent une partie importante du potentiel des forces terrestres russes. La durée de vie des missiles Tochka-U arrivant à son terme, toutes les brigades de missiles doivent être rééquipés au cours des années qui viennent de systèmes Iskander», argumente Vassili Kachine, avant de rappeler qu'en cas de besoin les troupes déployées en Extrême-Orient seront envoyées dans d'autres régions du pays.
En abordant la question principale soulevée par l'article paru dans l'édition nippone qui consiste à savoir si la Russie pointe ses missiles en direction de la Chine, Vassili Kachine estime qu'en parler est pour le moins étrange.
«La Chine surpasse largement la Russie par le nombre de ses missiles balistiques de courte et moyenne portée et la Russie ne fait rien pour corriger ce déséquilibre. La Russie n'a pas le droit de fabriquer de missiles balistiques et de croisière d'une portée allant de 500 à 5 500km, missiles qui constituent justement une partie importante de l'arsenal chinois», souligne M. Kachine.
Quant à la tenue des exercices militaires, il est tout à fait normal que la Russie y tienne, ajoute l'expert, citant l'exemple de la Suisse. Entourée par les pays membres de l'Otan et de l'UE avec qui Berne entretien les relations les plus étroites, la Suisse mène régulièrement des exercices militaires d'envergure, conclut-il.