Tillerson a soigneusement évité son homologue nord-coréen à Manille

Lors du sommet de l’ASEAN aux Philippines, le chef de la diplomatie américaine s’est ingénié à éviter son homologue nord-coréen. Aurait-il eu peur de sa réaction après que les USA aient menacé la Corée du Nord à la tribune de l’Onu, lui expliquant que Washington ne «jouait plus»?

Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a évité avec zèle tout contact avec le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Yong-ho, au cours du sommet de l'ASEAN à Manille, ont remarqué les médias américains.

M. Tillerson, selon les journalistes, a même manqué le dîner donné pour tous les chefs de diplomatie des pays membres de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est), bien qu'il figurât initialement à son emploi du temps.

Le chef de la diplomatie américaine a finalement été représenté lors de ce dîner par Susan Thornton, sa sous-secrétaire chargée de l'Asie de l'Est et du Pacifique.

Un de ses assistants a expliqué l'absence du secrétaire d'État par la nécessité de se préparer à la deuxième journée du sommet à la fin de la première, très chargée.

Cependant, plus tôt, Rex Tillerson avait déclaré que les États-Unis avaient «d'autres moyens de communication» avec la Corée du Nord, dans le cas où le pays souhaiterait faire part aux États-Unis de son désir de dialoguer.

Samedi, les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'Onu ont adopté à l'unanimité une résolution élargissant les sanctions contre Pyongyang, après que ce dernier a procédé à de nouveaux essais de missiles. Ce document interdit notamment à la Corée du Nord d'exporter toute une série de minéraux et d'aliments, dont le charbon, le fer, le plomb et les fruits de mer.

Les États-Unis ont salué l'application de nouvelles sanctions à l'encontre de Pyongyang, menace principale pour la sécurité des États-Unis selon Washington. «Il est temps que la Corée du Nord comprenne que nous ne jouons plus», a martelé la représentante des États-Unis au sein de l'Onu Nikki Haley.