Le conflit nord-coréen a été au cœur de la conversation téléphonique entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue chinois Wang Yi.
Les chefs de diplomatie ont insisté sur la nécessité de mettre un terme aux provocations mutuelles de Washington et de Pyongyang.
«L'objectif crucial en ce moment consiste à faire cesser les déclarations provocatrices et les actions réciproques entre les États-Unis et la Corée du Nord, puis à prévenir une désescalade et une "crise aoûtienne"», a déclaré Wang Yi, dont les propos ont été publiés par le site officiel du ministère chinois des Affaires étrangères.
De son côté, Sergueï Lavrov a souligné l'impossibilité d'une résolution du problème nucléaire nord-coréen par la voie militaire.
«Les méthodes militaires sont totalement inadmissibles dans la résolution du problème nucléaire de la Corée du Nord. Il faut s'en tenir aux moyens politiques et diplomatiques ainsi qu'à l'approche pacifique dans la résolution du problème de la péninsule nord-coréenne», a-t-il affirmé, soulignant que Moscou était prête à renforcer sa coopération avec Pékin pour régler ce conflit.
Le Président Donald Trump a promis mardi dernier «le feu et la colère» à Pyongyang s'il menaçait de nouveau son pays. Il s'est aussi dit prêt à une riposte militaire aux actions «irréfléchies» nord-coréennes.
La Corée du Nord n'a pas tardé à réagir, menaçant de tirer des missiles balistiques stratégiques à moyenne et longue portée Hwasong-12 contre les bases militaires américaines situées sur l'île de Guam, dans le Pacifique, si Washington poursuivait ses pressions. Donald Trump a alors appelé Pyongyang à reprendre ses esprits pour éviter des problèmes «qu'aucune nation n'a jamais eus».
Les menaces de Pyongyang ont inquiété les pays voisins de la Corée du Nord. Selon les médias japonais, Tokyo envisage de déployer des missiles intercepteurs supplémentaires PAC-3 (Patriot) dans les régions du pays que les missiles balistiques nord-coréens survoleront avant d'atteindre Guam.
