Au début d'août, le leader nord-coréen Kim Jong-un aurait effectué une inspection dans une base militaire se trouvant à seulement un kilomètre de la frontière de la Corée du Sud. Pendant cette période, les médias nord-coréens ont gardé le silence sur ses activités. En effet, les médias nord-coréens ont parlé de la présence du dirigeant à un banquet organisé le 30 juillet pour célébrer le tir réussi d'un missile balistique, et, par la suite, se sont tus à son sujet jusqu'au 14 août, date à laquelle Kim Jong-un a visité un site de commandement stratégique pour accepter le projet d'une frappe nucléaire visant la région de Guam.
Néanmoins, comme l'indique l'agence sud-coréenne Yonhap se référant à ses sources militaires, la base où Kim Jong-un s'était rendu était entourée de montagnes et de ruisseaux, ce qui aurait facilité, d'après elle, la conduite des provocations militaires. Cependant, on ignore de quel type de provocation il s'agissait.
La tension s'est fortement accrue sur la péninsule coréenne ces dernières semaines après les tests réussis — mais interdits par la communauté internationale — de deux missiles balistiques intercontinentaux nord-coréens capables selon des experts de frapper la côte ouest des États-Unis. Donald Trump a choisi d'adopter un ton très martial dans sa réponse à ce que Washington voit comme une provocation, promettant notamment «le feu et la colère» au régime de Kim Jong-un et faisant allusion à la puissance de l'arsenal nucléaire américain.
La situation s'est encore envenimée quand la Corée du Sud et les États-Unis ont entamé lundi les exercices militaires conjoints Ulchi-Freedom Guardian, alors que Pyongyang avait précédemment averti qu'il considérait cette action comme une «répétition générale avant la guerre».