«Le Pentagone a de nouveau accusé le gouvernement syrien d'une attaque chimique perpétrée il y a quatre ans, sans toutefois présenter de preuves tangibles. Le Département d'État a d'ailleurs réitéré sa thèse selon laquelle Damas serait responsable de l'attaque chimique à Khan Cheikhoun perpétrée le 4 avril dernier», a indiqué la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
«Jusqu'ici, nous n'avons pas entendu d'argumentation impartiale et cohérente à ce sujet. Nous ne comprenons toujours pas pourquoi Washington croit dur comme fer à l'implication de Bachar el-Assad dans les incidents en question. Les États-Unis y croient à un point tel qu'ils se sont fendus d'une violation flagrante des normes du droit international en frappant, le 7 avril, les Forces gouvernementales syriennes», a-t-elle souligné.
L'opposition syrienne a annoncé, le 4 avril, qu'une attaque à l'arme chimique avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l'incident sur les djihadistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé d'armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
Dans la nuit du 6 au 7 avril, 59 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés depuis deux navires américains en Méditerranée sur la base aérienne syrienne de Shayrat, près de Homs, en réaction à une dispersion chimique à Khan Cheikhoun attribuée par Washington aux forces fidèles à Bachar el-Assad.