Démission éventuelle de Hariri: le Qatar pointe le responsable

© REUTERS / Naseem ZeitoonDoha, Qatar
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Dans la continuité de la crise diplomatique actuelle dans la région, le Liban serait la dernière cible de la campagne d’intimidation que mènerait l’Arabie saoudite et qui risquerait de déstabiliser le Moyen-Orient dans son ensemble. Du moins, c’est ce qu’estime le Premier ministre du royaume qatari.

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Le ministre qatari des Affaires étrangères Mohammed bin Abdulrahman al-Thani, qui assume également les fonctions du Premier ministre du royaume, a accusé l'Arabie saoudite d'«intimider» les pays voisins et de provoquer un nouveau conflit sur fond de la crise diplomatique actuelle dans la région.

«Il s'agit d'un grand pays intimidant un petit pays. Nous l'avons déjà vu au Qatar et nous voyons ce scénario se répéter au Liban», a fustigé le Premier ministre, cité par le journal The Independent.

Le ministre a tenu à rappeler les allégations d'hommes politiques libanais estimant que la volonté de démissionner du premier ministre Saad Hariri aurait été orchestrée en sous-main par l'Arabie saoudite, où il aurait été assigné à résidence.

«Le Liban est un pays fragile, et la politique visant à forcer le Premier ministre à démissionner et à laisser un vide dans le pays, ce qui constitue une question délicate pour tout le monde, est contreproductive», a déclaré al-Thani lors d'une récente table ronde tenue à Londres.

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Depuis le 5 juin, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar qu'ils accusent de soutenir des mouvements terroristes, ce que Doha dément avec véhémence.

Ces pays reprochent également au Qatar d'entretenir des liens avec l'Iran, grand rival régional de l'Arabie saoudite.

L'Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats ont également interrompu leurs liaisons aériennes ou maritimes avec le Qatar. Riyad a aussi fermé la seule frontière terrestre de l'émirat.

Saad Hariri, qui avait annoncé sa démission le 4 novembre dernier depuis l'Arabie saoudite en dénonçant le rôle déstabilisateur de l'Iran et du Hezbollah libanais, a accepté de «suspendre» sa décision après son retour à Beyrouth. Il a conditionné son maintien aux affaires au respect du principe de «distanciation» vis-à-vis des conflits régionaux.

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