«Dangereusement près»: relations affectueuses de la Royal Navy avec les navires russes

© Sputnik . Ministère russe de la Défense / Accéder à la base multimédiaAmiral Kouznetsov
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Le public semble avoir suivi, haletant, la dernière rencontre des navires britannique HMS Enterprise et russe Kyzyl-60 au large de la Turquie, comme toutes les autres interactions entre des vaisseaux des deux flottes. Voici, un récapitulatif des dernières mobilisations et préoccupations de la Royal Navy face aux bâtiments russes.

«Dangereusement près» ou pas s'est interrogé le public ainsi que la presse au sujet du rapprochement du vaisseau de reconnaissance Enterprise de la Royal Navy et du navire de soutien russe Kyzyl-60 près du Bosphore. Jusqu'ici, multiples ont été les navires russes qui se sont retrouvés dans le viseur du commandement britannique et de l'œil médiatique vigilant.

Promenade navale de Noël

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Moscou commente un incident présumé impliquant le HMS Enterprise et un navire russe
Le jour de Noël, la marine britannique a escorté la frégate russe Amiral Gorchkov, souhaitant endiguer l'«activité navale accrue» de la Russie dans les eaux territoriales du Royaume-Uni.

Le 23 décembre, le HMS St Albans est parti en mission de surveillance pour rentrer à la base navale de Portsmouth trois jours plus tard, a signalé La Royal Navy dans un communiqué. Le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson, avait affirmé qu'il «n'hésiterait pas à défendre les eaux britanniques et ne tolérerait aucune forme d'agression».

L'«agression» hypothétique et jamais survenue. Elle a été largement discutée dans la presse, même plusieurs jours après que l'Amiral Gorchkov a rejoint les eaux internationales, achevant ses essais prévus pour cette période.

«Lancer des drones sous l'eau pour surveiller»

La précédente mesure, datant de novembre dernier, consistait à armer des drones contre des navires russes près du littoral britannique. Le drone presque silencieux Outrider a été désigné comme le candidat parfait pour réaliser cette tâche, capable d'agir de façon autonome et de transmettre des images haute définition du navire «ennemi» pour que l'équipage du sous-marin britannique puisse soit éviter un contact soit attaquer la cible.

La marine britannique espérait «traquer n'importe quel adversaire» à l'aide de l'Outrider, de 1,7 kg de poids pouvant se déplacer à la vitesse de 57 mètres par heure.

Mise à l'eau du porte-avions Queen Elizabeth sur fond de craintes

Trois milliards de livres sterling (environ 3,4 milliards d'euros) et un déplacement de 65.000 tonnes, la Royal Navy ne semblait pas à l'aise quant à la mise à eau prochaine de son nouveau porte-avions Queen Elizabeth. Un représentant de la marine, souhaitant garder l'anonymat, a anticipé la surveillance russe, notamment à l'aide d'avions de reconnaissance Tu-214R, de sous-marins de classe Typhoon et de navires de classe 864.

Une source anonyme a d'ailleurs avoué que la marine britannique agirait de cette manière si c'était la Russie qui mettait à l'eau un nouveau vaisseau. Finalement, le Queen Elizabeth a réussi à grossir les rangs de la flotte royale sans incident. En février, il a effectué sa première visite outre-mer à Gibraltar et a entamé des exercices qui seront suivi ensuite par des essais en vol du F-35B Lightning II, le long des côtes américaines l'été prochain.

Escorte royale d'un sous-marin russe dans La Manche

Le Krasnodar, sous-marin furtif russe du projet Varchavianka, était en route vers la flotte de la mer Noire en mai 2017, après avoir réalisé des manœuvres navales.

Le trajet du sous-marin à travers La Manche a poussé la Royal Navy à mobiliser de nouveau ses énergies. Pour le commandant Tim Berry, «l'escorte des navires étrangers» était l'une des tâches de la marine protégeant la population insulaire.

Amiral Kouznetsov, star de la presse britannique

Unу frégate de la classe Type 23 - Sputnik Afrique
«Cannibalisme» à la Royal Navy: faute d’argent, on y dépèce des bâtiments de guerre
Le porte-avions russe Amiral Kouznetsov est celui le plus souvent cité par les médias. Ayant rempli sa mission anti-terroriste en Syrie, le «navire de la honte», critiqué pour avoir contribué à la dégradation de la crise syrienne, a «rampé» au large de la Grande-Bretagne, puis a été mis en cale pour réparations, peu après son retour.

La campagne de surveillance du groupe naval mené par le porte-avions a englouti la bagatelle de 1,4 million de livres sterling (1,6 million d'euros). Selon le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, l'opération avait pour but de démontrer aux contribuables britanniques les capacités de la Royal Navy, en détournant l'attention de son «état réel».

En même temps, la Royal Navy avait bien démontré sa capacité à réagir, en effectuant des coups de semonce contre le navire océanographique espagnol Angeles Alvarino, ne répondant pas aux signaux radio, dans la baie de Gibraltar fin 2016.

Par la suite, le destroyer HMS Daring déployé en mer Noire a également enflammé l'imagination médiatique. The Daily Mail a supposé que ce serait un «message pour Poutine» de la part de la marine britannique. Or, quel que soit ce message, il est resté sans suite.

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