Documentariste engagé, de deux ans plus jeune que le chef du gouvernement canadien, Alexandre Trudeau appelle Ottawa à suspendre l'expulsion vers l'Algérie de Mohamed Harkat, un ancien livreur de pizza de 47 ans.
Appelée «certificat de sécurité», cette mesure avait été nuancée en 2007, car jugée excessive. Sa version amendée, toujours décriée par les défenseurs des libertés civiles, a été jugée constitutionnelle par la Cour suprême en 2014.
Alexandre Trudeau est engagé au côté de M. Harkat depuis plus d'une décennie: dès 2005 il lui avait proposé de se porter caution pour sa remise en liberté conditionnelle, tout en combattant la loi controversée permettant sa détention.
«Je suis totalement convaincu qu'actuellement (Mohamed Harkat) ne représente aucun danger pour la population ou la sécurité publique du Canada», souligne Alexandre Trudeau.
Interrogé sur le sujet, Justin Trudeau a souligné que son frère «a les mêmes droits que tout autre citoyen de militer pour les causes auxquelles il croit».
M. Harkat a toujours nié tout lien avec des organisations extrémistes et affirmé avoir quitté l'Algérie à cause des persécutions frappant son parti politique, le Front islamique du salut (FIS), dissout en 1992. Il est arrivé au Canada comme réfugié en 1995 après avoir vécu pendant cinq ans au Pakistan.
*Al-Qaïda es une organisation terroriste interdite en Russie