L'ambassade de Russie à Londres publie un rapport sur l'affaire Salisbury

© AFP 2023 Adrian DENNISl'affaire Salisbury
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L'ambassade de Russie au Royaume-Uni a publié un rapport intitulé Salisbury: une affaire classifiée qui concerne l'empoisonnement de l'ex agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia.

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Le Rapport Salisbury: une affaire classifiée, publié par l'ambassade de Russie à Londres, présente les positions de la Russie et du Royaume-Uni sur cette affaire, des informations pour la replacer dans son contexte ainsi que les réponses russes aux déclarations du Royaume-Uni.

«Le Royaume-Uni a déclaré que [le Novitchok, ndlr] avait été "développé par la Russie" mais n'a pas expliqué ce que cela signifiait. Ni la Russie, ni l'URSS n'ont jamais développé une substance appelée "Novitchok"», indique le rapport.

Le rapport souligne par ailleurs que le mot Novitchok a été introduit par l'Occident au milieu des années 1990 pour désigner plusieurs agents chimiques dévéloppés dans les pays occidentaux sur la base d'informations fournies par des scientifiques russes qui y avaient immigré.

«L'entêtement des Britanniques à employer le mot russe "Novitchok" est une tentative faite pour relier, d'une manière artificielle, cet agent à la Russie», d'après le rapport.

N'importe quel laboratoire chimique moderne est capable de synthétiser la substance avec laquelle ont été empoisonnés les Skripal, indique le rapport:

«Ce type de substances a été décrit dans de nombreuses publications de chercheurs américains, tchèques, italiens, iraniens, indiens qui, à en juger par leurs travaux, les ont synthétisées. Étant donné la richesse de la littérature scientifique, on est en droit d'affirmer que n'importe quel laboratoire chimique moderne est capable de synthétiser les agents "Novitchok"».

On trouve également dans ce rapport les biographies des victimes de l'empoisonnement, ainsi que celles de leurs proches.

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Le 4 mars dernier, l'ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.

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