Sur fond des tensions actuelles sur l'arène politique mondiale, Christian Verougstraete, conseiller communal à Ostende et membre honoraire du parlement flamand évoque au micro de Sputnik la situation en Syrie et en Europe.
Selon lui, l'objectif primordial aujourd'hui c'est le règlement de la crise syrienne et la restauration de la paix dans le pays, déchiré depuis sept ans par la guerre.
«Je pense qu'on doit aboutir à une solution pour la Syrie. Il faut être réaliste, la seule personne qui peut amener une certaine certitude politique, c'est Assad. Bien que nous ne soyons pas toujours d'accord avec tout ce qui se passe, c'est un homme qui a la possibilité de mettre de l'ordre dans le pays», a-t-il affirmé.
«C'est drôle parce qu'en principe M. Macron et M. Poutine avaient une relation assez positive. C'est drôle, c'est une évolution. […] C'est sous la pression des États-Unis, mais aussi de l'Angleterre, de toute cette affaire avec ce double espion, etc.», a supposé M. Verougstraete.
La question principale, selon Christian Verougstraete, est de savoir distinguer dans le contexte actuel la réalité des mensonges.
«Où est la réalité? Ça, c'est le problème. Personne ne sait, mais tout le monde dit: peut-être, peut-être pas, on n'est pas certain. Il faut faire attention à ce qu'on dit quand on prend des sanctions. Ce n'est pas positif aussi pour l'économie, par exemple de l'Angleterre. Parce que l'Angleterre se met hors de l'Europe dans quelques mois et devra avoir une économie positive et essayer d'aboutir à d'autres marchés, question de commerce. Pourquoi ne pas alors ouvrir la porte vers la Russie?», s'interroge-t-il.
Il a souligné que n'étant pas d'accord avec la politique de la Commission européenne, certains partis cherchent dores et déjà des alliances avec l'Est, non seulement avec la Russie, mais aussi avec la Hongrie, la République tchèque et la Pologne.
Parmi les problèmes qui incitent les dirigeants de ces partis à se rapprocher des pays de l'Est figurent, selon lui, la crise migratoire en Europe ainsi que l'intérêt commercial.
«Je pense que le bon sens évoluera dans une bonne direction. Il y a bien assez de partis en Europe qui ne sont pas d'accord avec la politique de la Commission européenne et qu'ils devront aussi changer leur politique et faire des concessions pour aboutir à une idée globale où tout le monde se trouve. Ce n'est pas facile. C'est toujours la même chose dans la politique, il faut avoir beaucoup de temps et de la patience», a-t-il conclu.