Évoquant les résultats de sa rencontre avec son homologue américain, le Président Poutine a précisé à la chaîne russe Pervy Kanal les sujets qui avaient fait l'objet d'une discussion et les progrès qui avaient été faits.
Syrie
La Russie entreprend des efforts pour relancer le processus politique en Syrie et le Président syrien fait de même, a-t-il souligné, déplorant que l'opposition ne s'associait pas à ces démarches.
«Nous avons persuadé le Président Assad de former sa partie du comité constitutionnel qui devra s'occuper de la préparation des amendements à la Constitution, voire de l'élaboration d'une nouvelle Constitution. Le Président Assad l'a fait, mais l'opposition ne l'a pas fait jusqu'ici.»
Par ailleurs, Vladimir Poutine a souligné que le gouvernement syrien et son armée contrôlaient le territoire sur lequel vivent plus de 90% de la population du pays. Il est indispensable de créer les conditions nécessaires au retour des réfugiés syriens dans leur pays, ce qui pourrait être assuré par les efforts communs des deux parties, a-t-il poursuivi, rappelant le nombre considérable de migrants en Turquie et au Liban:«Il s'agit de personnes qui peuvent potentiellement affluer en Europe, aux Etats-Unis ou dans d'autres pays. Il ne faut pas attendre qu'elles s'y dirigent, il faut établir les conditions nécessaires pour que leur retour soit possible», a déclaré M.Poutine, précisant que cela requerrait la reconstruction des infrastructures et des systèmes d'approvisionnement en électricité.
Nucléaire iranien
Un autre sujet à l'ordre du jour de cette rencontre au sommet était celui du programme nucléaire iranien. M.Poutine a estimé que l'initiative américaine ne devait pas signifier la fin de l'existence du Plan d'action conjoint.
«La position russe demeure inchangée: nous pensons que le Plan d'action conjoint est un instrument qui donne la possibilité de garantir la non-prolifération des armes nucléaires dans le monde, en général, et au Moyen-Orient, en particulier», a-t-il expliqué.
«Ingérence» russe dans la présidentielle américaine
Les deux dirigeants ont par ailleurs discuté en détail du rôle présumé attribué à la Russie dans l'élection présidentielle américaine.
«La Russie comme État n'a rien à voir avec la présidentielle aux États-Unis, ni avec les affaires intérieures du pays, et n'envisage pas d'avoir quoi que ce soit à voir avec les élections à venir, tant au Congrès qu'à la Maison-Blanche», a fustigé M.Poutine.Ukraine
Lors de leur entrevue, MM.Trump et Poutine ont également évoqué la question du règlement de la crise ukranienne, dont la nouvelle approche envisageable devra être étudiée par des experts.
Le sommet d'Helsinki entre Donald Trump et Vladimir Poutine a été leur première rencontre grand format organisée en dehors des forums internationaux multilatéraux. Les deux chefs d'État s'étaient croisés pour la première fois à Hambourg en 2017 en marge du sommet du G20 avant de s'entretenir au Vietnam lors d'un sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC).
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