Le groupe Google, qui a renoncé en juin au projet militaire controversé Maven de conception d’un système d’intelligence artificielle (IA) pour les drones, reste la cible de critiques, cette fois de la part de ceux qui croient les guerres inévitables.
«C’est une décision myope qui fera augmenter le risque d’une guerre et le nombre des morts civiles» pendant les frappes, affirme un auteur du journal The Wall Street Journal, Andy Kessler.
«Il est naïf de penser que la guerre est obsolète, les mauvais acteurs seront toujours là. Mais la technologie va bientôt permettre d’effectuer des frappes chirurgicales contre les méchants. Le projet Maven nous en rapproche. C'est pourquoi le refus des ingénieurs de Google de développer des technologies de précision signifie que plus de civils mourront ou que les militaires hésiteront à recourir à la force […]. Ils devraient rechercher sur Google: Si vis pacem, para bellum», a-t-il noté.
Et de rappeler que les pilotes de drones identifient et éliminent les terroristes à des milliers de kilomètres de distance.
«On a certes des dommages collatéraux et des pertes civiles, mais ils sont souvent le résultat de données de renseignement erronées et non de défauts des technologies militaires», note l’auteur de l’article.
En mars, quand le secret a été éventé, une douzaine de salariés de Google ont démissionné et des milliers d'autres ont signé une lettre ouverte adressée à leur directeur général dans laquelle ils soulignaient que ce «business de guerre» était contraire aux valeurs fondamentales de l’entreprise.
Les chercheurs engagés dans le domaine de l’IA ont demandé à Google de renoncer au projet de développement d’une telle technologie pour les militaires, avertissant que ces recherches étaient contraires au célèbre slogan de l'entreprise «Faire la bonne chose».