Les États-Unis n’ont plus de raisons de sanctionner la Russie, selon Forbes

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Alors que certains sénateurs américains estiment nécessaire de créer de nouveaux moyens permettant, si besoin, d’introduire de nouvelles sanctions contre la Russie, Washington n’a en réalité aucune raison de le faire, écrit un auteur de Forbes.

Après que le rapport du procureur spécial Robert Mueller n’a révélé aucune preuve d’une possible ingérence russe dans l'élection américaine de 2016, «il n’existe plus aucune raison de sanctionner la Russie, sauf la haine contre ce pays dirigé par le super Bond, par le méchant Vlad Poutine», estime le chroniqueur de Forbes Kenneth Rapoza.

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Effectivement, souligne M.Rapoza, la seule chose que le procureur Mueller impute à la Russie, c’est l’existence de 13 «fermes de trolls» qui n’ont pas influencé les élections et ne verront jamais une prison américaine. Pour cette raison, «aux yeux de Wall Street, la Russie a été disculpée», d’autant plus que, selon plusieurs indices, «la Russie est le marché émergent le plus performant», poursuit l’auteur.

Le chroniquer rappelle qu’avant l’histoire des élections 2016, Washington prétextait l’introduction de sanctions contre la Russie suite aux évènements survenus en Ukraine en 2014. Toutefois, la situation dans le pays a depuis évolué et «les nouvelles autorités du pays ne sont pas particulièrement anti-Poutine comme l’était l’ancien Président Petro Porochenko».

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Reste alors la Syrie, où la Russie a «torpillé», selon l’auteur, les efforts américains pour renverser le pouvoir du pays.

«La situation en Syrie pourrait se compliquer, mais la Russie soutiendra le Président Assad. Mis à part une possible collision entre l’armée américaine et l’armée russe, il n’y a rien de nouveau sur ce front qui pourrait inspirer les législateurs épris de sanctions», indique M.Rapoza.

Il n’exclut cependant pas de «possibles surprises» concernant les sanctions, y compris la violation par Moscou des sanctions anti-iraniennes. Toutefois, cela est peu probable compte tenu du fait que Donald Trump lui-même sous-entend qu’il serait prêt à négocier avec Téhéran, comme il l’a fait avec Pyongyang.

L’auteur conclut que, s’il n’y pas de «surprises géopolitiques» de la part de l’Ukraine, de la Syrie et de l’Iran, l'escalade des sanctions à l'encontre des entreprises russes est terminée, ouvrant ainsi pour les pays occidentaux de nouvelles perspectives d’investissement en Russie.

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Vers de nouvelles sanctions antirusses?

Des sénateurs américains, dont Marco Rubio, ont proposé lundi 29 juillet que le budget militaire américain prévoit la possibilité d’élargir les sanctions contre les secteurs russes de l’énergie, des banques et de la défense en cas «d'ingérence» de Moscou dans les élections américaines, si celle-ci venait à être prouvée.

«En déclarant que les sanctions seraient la conséquence d'une future ingérence, nous créons un effet dissuasif plus important que si nous les punitions d'avance», ont déclaré les sénateurs.

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