La déclaration américaine sur l’Irak déposée au Conseil de sécurité de l’Onu ne tenait pas compte du contexte qui a changé, a déclaré l’ambassadeur russe à l’Onu Vassili Nebenzia, expliquant ainsi le refus de la Russie de valider le document.
Niant ces accusations, les représentants permanents russe et chinois ont dit condamner toute attaque de locaux diplomatiques.
«Par principe, nous condamnons fermement toute attaque contre n'importe quelle ambassade partout dans le monde», a souligné Vassili Nebenzia devant des médias. «La déclaration était presque prête et nous avions donné notre accord aux États-Unis. Quand le raid aérien du 3 janvier est survenu (...), ne pas en tenir compte dans le contexte était impossible», a-t-il expliqué, en indiquant qu'il aurait fallu aussi parler dans le texte d'intégrité territoriale et de souveraineté.
C’était «une frappe illégitime du point de vue de toutes les normes internationales», a déclaré le diplomate en commentant la démarche américaine.
Pékin rejette les accusations américaines
«La Chine n'accepte pas les accusations américaines», a aussi réagi l’ambassadeur chinois, Zhang Jun. «La Chine soutient fermement la protection des missions étrangères en accord avec le droit international. L'action militaire unilatérale américaine a conduit à des changements radicaux dans la situation régionale» alors que toute action du Conseil de sécurité «doit refléter les derniers développements afin de prévenir toute escalade», a-t-il dit.
Selon des diplomates, aucun pays n'a demandé jusqu'à présent de réunion du Conseil de sécurité de l'Onu sur ces derniers évènements qui ont exacerbé dramatiquement les tensions au Moyen-Orient.