Le journaliste israélien Matthias Inbar, spécialiste des questions militaires et sécuritaires, a évalué pour i24News la probabilité d'une frappe américaine sur l'Iran.
L'armée américaine se préparerait à frapper l'#Iran
— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) November 26, 2020
► Détails avec @MatthiasInbar, spécialiste sécuritaire #i24NEWS pic.twitter.com/UsQjobdgKS
«Rien n'a été encore officiellement confirmé, ni par les États-Unis, ni par Israël. Donc pour l'instant, ce ne sont que des sources ou des supputations. Les éléments concordants tendent à montrer que non seulement Washington est prêt à frapper, mais surtout que Jérusalem a été prévenu», signale l'expert.
Il dit avoir plusieurs raisons pour l'affirmer, au premier chef le déploiement de bombardiers B-52, des avions capables de frapper et de larguer des bombes de 12 tonnes.
«Ils ont été repérés du côté du Koweït.»
Des éléments concordants à l'appui
Une autre raison qu'il avance est la fameuse réunion de Donald Trump à la Maison-Blanche pendant laquelle le Président américain avait été dissuadé de frapper l'Iran.
«Et puis, il y a des éléments concordants, notamment ces multiples réunions, déplacements de Benny Gantz [ministre israélien de la Défense, ndlr] à deux reprises à Washington, [des rencontres, ndlr] avec Mark Esper, et de Mark Esper, ex-secrétaire à la Défense, ici à Tel-Aviv», poursuit l'expert.
Anniversaire du meurtre de Qassem Soleimani
Une autre raison est selon lui la date anniversaire de l'élimination de Qassem Soleimani, le 3 janvier, et les demandes d'agir adressées depuis quelques jours par l'Iran à ses proxys, c'est-à-dire les Houthis au Yémen, le Hezbollah au Liban, le Hamas et le Djihad islamique dans la bande de Gaza.
«Finalement, la grande question qu'on peut se poser aujourd'hui: les États-Unis sont prêts, la question est de savoir est-ce que l'armée israélienne l'est autant», conclut l'expert.