Sous-marins australiens: la Russie tourne la France en dérision en rappelant les Mistral

© Sputnik . Alekseï Filippov / Accéder à la base multimédiaBâtiment de guerre de classe Mistral
Bâtiment de guerre de classe Mistral - Sputnik Afrique, 1920, 16.09.2021
S'abonner
La porte-parole de la diplomatie russe a estimé que Paris ne devait pas être «en colère» après la rupture par Canberra du contrat sur les sous-marins français, car il s’agit selon elle d’«une affaire habituelle pour la France».
Face à la réaction de Jean-Yves Le Drian à la décision de Canberra de ne pas acheter de sous-marins français, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a rappelé à Paris la rupture du contrat prévoyant la livraison de BPC Mistral à la Russie.
«D’où cette colère et cette amertume? Il semble que la rupture de contrats est pour la France une affaire habituelle. En 2015, Paris a résilié le contrat portant sur la livraison de deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie. Or, ce ne sont que les couteaux plantés dans ton propre dos qui font mal?», a écrit Mme Zakharova sur sa chaîne Telegram.

Rupture du contrat

Mercredi 15 septembre, le Président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique Boris Johnson et son homologue australien Scott Morrison ont annoncé un vaste pacte de sécurité dans la zone indo-pacifique, baptisé AUKUS et qui prévoit notamment la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie.
Cette alliance a notamment amené Canberra à rompre un contrat de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros) passé auprès de la France pour la livraison de sous-marins conventionnels à propulsion diesel-électrique.
Le chef de la diplomatie française a en réaction dénoncé un «coup dans le dos» et s’est déclaré être «en colère, avec beaucoup d’amertume». Il a également estimé que Joe Biden se comportait comme Donald Trump et a accusé l’Australie d’avoir «trahi la confiance» de Paris.

Saga des Mistral

En 2015, dans le contexte de la crise ukrainienne, la France dirigée par François Hollande avait pris la décision de ne pas livrer deux bâtiments de projection et de commandement de type Mistral commandés par la Russie en 2011.
La partie française a alors dû rembourser près de 950 millions d’euros à Moscou. Plus tard, c’est l’Égypte qui a racheté les deux BPC grâce à un financement saoudien.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала