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Malgré la «crise grave» des sous-marins, Paris va continuer de suivre Washington, estime le général Gomart
Malgré la «crise grave» des sous-marins, Paris va continuer de suivre Washington, estime le général Gomart
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L’ancien directeur du renseignement militaire Christophe Gomart estime dans le JDD que la France et les États-Unis continueront leur coopération militaire... 19.09.2021, Sputnik Afrique
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Directeur du renseignement militaire entre 2013 et 2017, Christophe Gomart n’avait, lui non plus, pas anticipé la rupture du contrat pour la fourniture de sous-marins conventionnels français à l’Australie. Le pays insulaire a opté ce jeudi pour les sous-marins nucléaires américains, privant la France de 56 milliards d’euros.S’il n’exclut pas que les Américains aient volontairement «fait capoter notre contrat de sous-marins», il rappelle que «sur le plan militaire, les États-Unis restent notre principal allié».Le responsable estime d’ailleurs que Paris continuera de suivre militairement Washington, même potentiellement sur des zones éloignées comme Taïwan, menacée par la Chine. «Je pense que la France ira si les États-Unis nous le demandent, même si notre participation navale serait forcément limitée sur un théâtre aussi lointain», assure-t-il. Rappelant que Taïwan est une démocratie, il considère que la France devrait y aller pour y défendre ses principes, signe selon lui d’un «grand pays».Défense européenneM.Gomart juge toutefois nécessaire de bâtir une véritable défense européenne, mais déplore que Washington pousse «systématiquement les Européens à se doter de matériel militaire américain», notamment au nom de l’interopérabilité avec les F35, au détriment des Rafale. «Tant qu'on n'aura pas une industrie de défense européenne capable de nous doter d'un matériel commun, on ne pourra pas avancer», résume-t-il.Rappel des ambassadeursLa position du militaire sur la rupture du «contrat du siècle» n’est visiblement pas partagée par Jean-Yves Le Drian, lequel évoque une «crise grave» de la France avec l’Australie et les États-Unis. Dénonçant une «duplicité» entre ces derniers et une «rupture majeure de confiance», il a justifié samedi sur France 2 le rappel des ambassadeurs français à Washington et Canberra.Le ministre n’a néanmoins pas pris de mesure contre Londres, dont il assure connaître l’«opportunisme permanent». «La Grande-Bretagne dans cette affaire, c'est quand même un peu la cinquième roue du carrosse», a-t-il raillé.Réponse de l’AustralieLe gouvernement australien assure quant à lui que Paris avait été informé «à la première occasion possible, avant que l’affaire ne devienne publique». Le ministre australien de la Défense Peter Dutton considère que son pays a été «franc, ouvert et honnête» avec ses partenaires français, tout en reconnaissant leur «contrariété».Le Premier ministre Scott Morrisson a déclaré ce dimanche que son pays avait émis de «profondes et graves réserves» concernant l’accord avec la France, lequel a dépassé le budget initial et pris des années de retard. «Je ne regrette pas la décision de faire passer l'intérêt national de l'Australie en premier. Je ne le regretterai jamais», a-t-il conclu.
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Malgré la «crise grave» des sous-marins, Paris va continuer de suivre Washington, estime le général Gomart
L’ancien directeur du renseignement militaire Christophe Gomart estime dans le JDD que la France et les États-Unis continueront leur coopération militaire malgré le torpillage du contrat de livraison de sous-marins français. Le Drian dénonce de son côté une «crise grave» de Paris avec Washington et Canberra.
Directeur du renseignement militaire entre 2013 et 2017, Christophe Gomart n’avait, lui non plus, pas anticipé
la rupture du contrat pour la fourniture de sous-marins conventionnels français à l’Australie. Le pays insulaire a opté ce jeudi pour les sous-marins nucléaires américains, privant la France de 56 milliards d’euros.
«Le lien avec la France, présente comme eux dans le Pacifique grâce à la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie, ça faisait sens», analyse-t-il dans le Journal du Dimanche. «Cette décision est vraiment dommageable, elle nous coupe d'un allié et d'un pays ami».
S’il n’exclut pas que les Américains aient volontairement «fait capoter notre contrat de sous-marins», il rappelle que «sur le plan militaire, les États-Unis restent notre principal allié».
Le responsable estime d’ailleurs que Paris continuera de suivre militairement Washington, même potentiellement sur des zones éloignées comme Taïwan, menacée par la Chine. «Je pense que la France ira si les États-Unis nous le demandent, même si notre participation navale serait forcément limitée sur un théâtre aussi lointain», assure-t-il. Rappelant que Taïwan est une démocratie, il considère que la France devrait y aller pour y défendre ses principes, signe selon lui d’un «grand pays».
M.Gomart juge toutefois nécessaire de bâtir une véritable défense européenne, mais déplore que Washington pousse «systématiquement les Européens à se doter de matériel militaire américain», notamment au nom de l’interopérabilité avec les F35, au détriment des Rafale. «Tant qu'on n'aura pas une industrie de défense européenne capable de nous doter d'un matériel commun, on ne pourra pas avancer», résume-t-il.
La position du militaire sur la rupture du «contrat du siècle» n’est visiblement pas partagée par Jean-Yves Le Drian, lequel évoque une «crise grave» de la France avec l’Australie et les États-Unis. Dénonçant une «duplicité» entre ces derniers et une «rupture majeure de confiance», il a justifié samedi sur France 2 le
rappel des ambassadeurs français à Washington et Canberra.
Le ministre n’a néanmoins pas pris de
mesure contre Londres, dont il assure connaître l’«opportunisme permanent». «La Grande-Bretagne dans cette affaire, c'est quand même un peu la cinquième roue du carrosse», a-t-il raillé.
Le gouvernement australien assure quant à lui que Paris avait été informé «à la première occasion possible, avant que l’affaire ne devienne publique». Le ministre australien de la Défense Peter Dutton considère que son pays a été «franc, ouvert et honnête» avec ses partenaires français, tout en reconnaissant leur «contrariété».
Le Premier ministre Scott Morrisson a déclaré ce dimanche que son pays avait émis de «profondes et graves réserves» concernant l’accord avec la France, lequel a dépassé le budget initial et pris des années de retard. «Je ne regrette pas la décision de faire passer l'intérêt national de l'Australie en premier. Je ne le regretterai jamais», a-t-il conclu.