Irak: la machine propagandiste du Pentagone patine lorsque la situation militaire change

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Les difficultés de l'offensive terrestre en Irak ont soudain montré au monde entier l'incapacité de l'armée américaine de lutter efficacement contre l'adversaire opiniâtre qui n'a pas l'intention de capituler, mais aussi l'inaptitude des propagandistes du Pentagone à apporter des correctifs à leur travail vu le changement de la situation militaire et informationnelle.

Les difficultés de l'offensive terrestre en Irak ont soudain montré au monde entier l'incapacité de l'armée américaine de lutter efficacement contre l'adversaire opiniâtre qui n'a pas l'intention de capituler, mais aussi l'inaptitude des propagandistes du Pentagone à apporter des correctifs à leur travail vu le changement de la situation militaire et informationnelle.

Les premières images de la prétendue reddition massive de troupes irakiennes ont déjà suscité un grand étonnement chez les experts militaires: des prisonniers marchant les mains derrière la tête, comme au cours d'un défilé, sans manifester ni la crainte, ni la joie. Les figurants embauchés étaient tout à fait indifférents, comme il s'agit des exercices otaniens dans le cadre du programme "Partenariat pour la paix".

Il en était de même, lorsque la télévision a montré "la reddition des fellahs irakiens portant un drapeau blanc". Les soldats américains les mettent à genoux pour les fouiller. Les visages des prisonniers n'expriment aucune émotion, ce qui contraste nettement avec le désarroi et l'effroi qu'on voit sur les visages des soldats américains faits prisonniers, ce que montre la télévision irakienne.

Comme le disent les experts militaires, la vérité est la première victime de n'importe quelle guerre. Il serait naïf d'attendre les informations véridiques du service de presse du Pentagone sur les problèmes surgis au cours des actions militaires ou les informations objectives du ministère irakien de l'Information sur les bévues des généraux irakiens. On fait la guerre non seulement avec des missiles et des bombes, des chars et des canons, mais aussi avec des caméras TV, des appareils photographiques, des stylos, des téléphones mobiles et des PC.

La raison de l'incursion en Irak - la prétendue existence à Bagdad des armes chimiques et d'autres armes de destruction massive - n'est toujours pas confirmée par des preuves réelles. Au cours du récent point de presse à la base au Qatar, Tommy Franks, commandant du Groupement central des troupes américaines dans le golfe Persique, a déclaré qu'il n'y avait pas de doute que l'Irak détenait des armes de destruction massive et que ces armes seraient découvertes mais il n'a cité aucune preuve de l'existence de ces armes.

Les premières difficultés de l'opération terrestre et les pertes assez lourdes en effectifs (quarante Américains tués en six jours de guerre, chiffre officiellement reconnu par le Pentagone et trois à quatre fois plus de blessés) ont révélé un autre fait minutieusement dissimulé par les Américains. Il s'avère que les hommes politiques et même les militaires américains ne savent pas "tenir le coup".

Victoria Clark, porte-parole du Pentagone, a accusé les militaires irakiens d'employer des "procédés malhonnêtes" au cours des actions militaires. Par exemple, ils lèvent le drapeau blanc non pas pour déposer les armes et se rendre, mais pour attirer les soldats américains dans un piège. Le Secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a reproché à l'Irak de violer la Convention de Genève, en montrant les prisonniers américains dans un état humiliant. On peut penser que Donald Rumsfeld a oublié que les propagandistes du Pentagone avaient aussi montré à la télévision les prisonniers irakiens.

Il est vrai, pour lui et ses subordonnés, ces images avaient une autre signification.

 

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