Revue de la presse russe du 17 décembre VEDOMOSTI

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"Ecologie contre OMC". Le journal publie sous ce titre un article dont l'auteur dit notamment : "Plus le remplacement de la direction de la Commission européenne est proche et plus la rhétorique aux négociations sur la ratification du protocole de Kyoto devient âpre. Des appels à approuver le document ont été adressés à la Russie par le président de la Commission européenne Romano Prodi et le premier ministre japonais Junichiro Koizumi. De l'avis des négociateurs russes, cela peut signifier des obstacles supplémentaires à l'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC)".

Le premier ministre Mikhaïl Kassianov avait promis en septembre 2002 aux partenaires étrangers que la Russie ratifierait le protocole "dans l'immédiat", souligne le quotidien. Le premier ministre japonais a rappelé cette promesse à Mikhaïl Kassianov, en visite à Tokyo. "Nous restons fidèles à la politique qui conduit à la ratification", a confirmé le chef du gouvernement russe. "La Russie analyse les conséquences de l'approbation du protocole et les avantages qui peuvent en résulter pour elle", a-t-il ajouté.

Cependant, il se trouve que le gouvernement russe ne fait aucune analyse supplémentaire, affirme le journal. "Il y a une instruction ancienne gouvernementale qui nous enjoint d'effectuer le monitorage de la situation où en est le commerce des quotas. Quant aux analyses, il en a été effectué une seule fois lors de la signature du protocole en 1997. On peut donc faire durer à volonté le problème de la ratification", écrit le journal citant une source au sein du ministère russe du Développement.

"L'adhésion à l'OMC, l'élargissement de l'Union européenne, le protocole de Kyoto sont des questions d'importance politique. Là il est possible de proposer un échange. Nos collègues européens se plaisent à avancer des exigences incompréhensibles, par exemple en matière du marché du gaz, en tant que condition d'admission à l'OMC et il est fort possible que la ratification du protocole de Kyoto puisse être un tel obstacle, et ce pendant plus d'un an, sous la nouvelle direction de l'Union européenne", a déclaré au journal un membre de la mission russe auprès de l'UE.

IZVESTIA

Le ministre géorgien des Affaires étrangères, Tedo Djaparidze, est arrivé à Moscou. Bien qu'il affirme - et la partie russe le confirme - qu'il s'agit d'une visite privée, on ne peut pas dire la même chose du but qu'il se fixe car il consiste à bâtir une conception de relations acceptable pour la Russie et les nouvelles autorités géorgiennes et à préparer une visite de travail à Moscou de la présidente par intérim de la Géorgie, Nino Bourdjanadze.

L'objectif principal des consultations de Moscou est de s'entendre sur les "points contractuels" de l'ordre du jour russo-géorgien. Les points géorgiens ont été annoncés la veille par Todo Djaparidze personnellement : un "grand accord-cadre" (la Russie et la Géorgie s'efforcent de le signer depuis bien des années déjà), le retrait des bases militaires russes, les relations de la Russie avec l'Abkhazie, l'Ossétie du Sud et l'Adjarie. En ce qui concerne les points russes, Moscou préfère en parler avec prudence, alléguant l'absence à l'étape actuelle d'autorités légitimes en Géorgie. Il est cependant évident, estiment les "Izvestia" qu'il est impossible de bâtir les relations entre la Russie et la Géorgie "à partir de zéro", selon l'expression de Nino Bourdjanidze, tant que l'accord n'est pas atteint sur ces problèmes de longue date.

KOMMERSANT

Le Comité d'Etat aux Statistiques a dressé le bilan de la croissance industrielle en Russie au cours des 11 premiers mois de cette année. Il s'avère que, par rapport à la même période de l'année dernière, la production industrielle a progressé de 6,8 %. Pourquoi la production, même celle qui n'est pas liée au pétrole, a-t-elle connu une telle croissance? demande le quotidien "Kommersant" et répond ainsi:

"En Russie où il n'y a pas de crédit normal et où l'inflation est à deux chiffres, la production ne devait pas progresser considérablement, semblait-il. En effet, qui voudrait gagner de l'argent qui se déprécie? Or, l'absence de crédit et l'inflation expliquent cette croissance. Les citoyens dépensent volontiers leur argent, car leurs économies se déprécient rapidement aussi bien en roubles qu'en dollars. Dans les conditions où il y a la demande, les entreprises non liées au secteur des combustibles et qui travaillent pour le marché intérieur ont la possibilité de hausser sans cesse les prix et réaliser d'importants profits. Puisqu'il y a des profits, il est avantageux d'accroître la production".

VREMIA NOVOSTEI

Les actionnaires de Sibneft souhaitent achever le plus rapidement possible le divorce avec IOUKOS, fait remarquer le quotidien. Des sources au sein de Sibneft déclarent que les deux compagnies ont défini les conditions de la fusion. Il ne s'agit pas de compensations. Les actionnaires des deux compagnies sont parvenues à un accord sur les principes de l'annulation de la fusion. Primo: la transaction visant à créer "IOUKOS-Sibneft" est définitivement annulée. Secundo: pour enregistrer le divorce, une nouvelle transaction sera conclue en vue de permettre aux compagnies de reprendre leur indépendance. Les compagnies reviendront à leurs positions qu'elles occupaient en avril dernier, lorsqu'on a appris leur fusion.

Un autre point de l'accord vise évidemment à tranquilliser les investisseurs et à accroître la capitalisation de Sibneft qui sera vendue - les experts en sont certains - à un investisseur étranger, lit-on dans le quotidien "Vremia novostei".

GAZETA

Les communistes préparent une surprise au président pour le Nouvel An. D'après le quotidien "Gazeta", les dirigeants du Parti communiste (KPRF) peuvent prendre, avant le 30 décembre, "la décision de boycotter l'élection présidentielle" prévue pour mars prochain. Les communistes estiment qu'ils torpilleront ainsi la participation des électeurs. En réalité, ils ne savent pas qui nommer leur candidat à la présidentielle.

Selon les politologues, la cause de cette prise de position est évidente: l'électorat communiste s'est réduit de 10 % (ce qui a été montré aux dernières législatives et, d'ailleurs, les communistes le reconnaissent eux-mêmes). Il est impossible d'espérer recueillir un nombre plus grand de suffrages à l'élection présidentielle. Mais les électeurs communistes iront aux urnes et éliront un président.

Cette décision sensationnelle (depuis 1991, les communistes refusent pour la première de participer aux élections) peut être prise à la séance plénière du Comité central du parti prévue approximativement pour le 25 décembre, indique le journal "Gazeta".

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