La Russie vue par la presse francophone le 1er avril

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La Russie, sous tension, enterre ses morts/ Pâques sous haute sécurité à Moscou/ Dimitri Medvedev en visite surprise au Daghestan

Le Monde

La Russie, sous tension, enterre ses morts

La Russie était sous tension, jeudi 1er avril après une nouvelle explosion mortelle dans le Caucase et la promesse du groupe rebelle islamiste "l'Emirat du Caucase" de multiplier les attaques comme celles qui ont tué 39 personnes à Moscou lundi.

Encore sous le choc des deux attentats-suicides dans le métro de la capitale, le pays s'apprêtait aux funérailles de plusieurs victimes. Des cérémonies étaient prévues dans neuf cimetières moscovites, alors que les corps de seize des tués devaient être rapatriés dans plusieurs régions du pays ainsi qu'au Tadjikistan, une république d'Asie centrale, pour y être inhumés.

Soulignant l'instabilité du Caucase russe, deux personnes sont mortes dans la nuit de mercredi à jeudi alors qu'elles transportaient des explosifs dans leur voiture au Daghestan, une république voisine de la Tchétchénie.

"Selon les informations préliminaires, l'explosif, transporté dans la voiture, a sauté de façon spontanée", a indiqué un porte-parole du ministère local de l'intérieur, cité par l'agence Interfax. Un épisode qui alimente la crainte de nouvelles attaques, alors que la double attaque contre le métro de Moscou a été revendiquée mercredi soir par le chef du groupe rebelle islamiste "l'Emirat du Caucase", Dokou Oumarov.

Dans un message vidéo, il a expliqué qu'il s'agissait d'"un acte de vengeance" pour le récent "carnage" des forces russes en Ingouchie, autre République instable du Caucase, faisant allusion à une opération spéciale menée le 11 février. Il a aussi prévenu que les attaques sur le territoire russe se poursuivraient et que les civils ne seraient pas épargnés. Une revendication intervenue le jour même où deux nouveaux attentats-suicides visant la police ont fait dix morts dont neuf policiers selon un bilan précisé à Kizliar, au Daghestan.

TF1 News

Pâques sous haute sécurité à Moscou

Depuis le double attentat du métro qui a provoqué au moins 39 morts lundi à Moscou, les services de renseignements russes sont en alerte maximale. Alors que les fêtes de Pâques sont célébrées ce week-end, ils redoutent de nouvelles actions qui pourraient avoir lieu dans les prochains jours, notamment près des églises orthodoxes qui vont accueillir des milliers de fidèles. En Russie, on estime à 80 millions le nombre de pratiquants sur une population de 145 millions d'habitants.

Mardi dernier, une alerte à la bombe a déjà provoqué l'évacuation de la principale cathédrale orthodoxe de Moscou. La capitale russe vit avec la menace d'une nouvelle vague d'attentats. Les représentants du patriarcat ont appelé les fidèles à ne pas céder à la panique. "Le principal but des terroristes est de déstabiliser le situation dans le pays (...) Pour humilier le diable, il faut surmonter la panique et aller à l'église".

Irina, jeune Moscovite de 24 ans, ne veut pas non plus laisser la place à la peur: "Bien sur que nous y pensons mais nous devons vivre avec ! Ces attentats ont lieu depuis des années en Russie. Pour les fêtes pascales, nous devons être solidaires, montrer notre foi et notre détermination pour vaincre le terrorisme. Oui, j'irai à l'église mais je ferai attention à tous mouvements ou éléments suspects".

Tant au niveau national que de la capitale, de nouvelles mesures ont été prises pour renforcer la sécurité : contrôle d'identité, vidéosurveillance, portiques devant les églises et prochainement, dans le métro, détecteurs de substances toxiques de gaz... Pour faire face aux menaces, le nombre de militaires et de policiers a été  multiplié par trois, rien qu'à Moscou. Le Kremlin a chargé le FSB, l'ex KGB, de renforcer les systèmes de surveillance et la lutte contre le terrorisme.

NouvelObs.com

Dimitri Medvedev en visite surprise au Daghestan

En visite-surprise au Daghestan, le président russe Dimitri Medvedev a prôné jeudi un durcissement de la lutte contre le terrorisme, qui a connu ces derniers jours un important regain, frappant Moscou pour la première fois depuis des années, et dont l'épicentre semble se trouver désormais dans cette république du Caucase.

"Les mesures de lutte contre le terrorisme doivent être renforcées, elles doivent être plus efficaces, plus dures, plus cruelles", a déclaré Medvedev au cours d'une réunion avec les responsables locaux, qui était télévisée.

Dernier épisode de cette violence, deux militants présumés ont été tués et un troisième blessé au Daghestan, près de la frontière avec la Tchétchénie, dans l'explosion de leur voiture. Selon la police, ils pourraient avoir été en train de transporter une bombe artisanale.

La veille, deux attentats-suicide avaient tué 12 personnes, dont neuf policiers, à Kizlyar au Daghestan. Et lundi, deux kamikazes avaient frappé dans le métro moscovite, tuant 39 personnes.

Une nouvelle fois, Medvedev a promis de trouver et punir les auteurs de ces attentats. "Nous avons arraché les têtes des bandits les plus connus, mais clairement, ça n'était pas assez. Nous les trouverons tous, et les punirons", a-t-il déclaré.

Le directeur du Service fédéral de sécurité (FSB, ex-KGB) Alexadnre Bortnikov a affirmé que les organisateurs des attentats de Moscou avaient été identifiés comme étant des "bandits" du Nord-Caucase, et que certains avaient été arrêtés.

"Nous connaissons les personnalités des organisateurs", a-t-il déclaré lors d'une intervention télévisée. "Nous avons arrêté un certain nombre de personnes, réalisé des interrogatoires, obtenu des preuves", a-t-il souligné.

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