Les titres du 15 août 2011

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L’UE prône une "large autonomie" pour le Kosovo du Nord/ L’OTAN pourrait changer de stratégie en Libye/ L’auto-proclamation de la Palestine prévue pour septembre

Moskovskie novosti
L’UE prône une "large autonomie" pour le Kosovo du Nord

La désintégration de la Yougoslavie qui a commencé 20 ans auparavant semble se poursuivre. Désormais le Kosovo, qui a proclamé son indépendance il y a seulement 3 ans, est susceptible de se diviser, écrit lundi le quotidien Moskovskie novosti.

L’idée de l’autonomie des régions du Nord du Kosovo peuplées par des Serbes est basée sur le plan proposé en 2007 par le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Kosovo à l’époque Martti Ahtisaari, rappellent les journaux de Pristina publiés samedi en se référant à des diplomates européens anonymes. Le plan d’Ahtisaari n’a pas été approuvé par le Conseil de sécurité des Nations Unies, mais a été soutenu par les Etats-Unis et les puissances européennes qui avaient reconnu l’indépendance du Kosovo. En partant des intérêts des Serbes du Kosovo, le plan propose au Kosovo du Nord un système autonome d’autogestion locale au sein du Kosovo indépendant, et le droit pour ce dernier de disposer de sources de revenus indépendantes. Comme le rapporte le journal Koha Ditore, l’initiative actuelle de l’Union européenne suggère que l’indépendance financière de la région se basera sur les taxes douanières.

Pour l’instant, il n’y a pas d’autres précisions, mais les diplomates européens estiment que le dialogue entre l’UE, Belgrade et Pristina pourrait conduire à une décision favorable d’ici un an.

L’idée d’offrir une large autonomie au Kosovo du Nord a reçu une nouvelle impulsion après le conflit entre les autorités kosovares et la population locale fin juillet.

Après ce conflit, l’Occident a constaté l’impossibilité de l’intégration des régions du Nord au Kosovo et a renforcé la pression sur les autorités kosovares afin de les pousser à octroyer leur autonomie aux Serbes et éviter ainsi la répétition des conflits armés, a déclaré une source du gouvernement kosovar. La communauté serbe représente 5-10% de la population du Kosovo, dont la majeure partie vie dans le Kosovo du Nord. Par ailleurs, comme le précise le journal kosovar, il n’est pas question de changement des frontières du Kosovo partiellement reconnu.

Pristina et Belgrade, qui considèrent le Kosovo du Nord comme une partie de leur propre territoire, refusent pour l’instant de parler d'autonomie. Belgrade est prêt à discuter toute question susceptible de contribuer à régler le problème kosovar, mais cette décision de doit pas "aller à l’encontre des intérêts de la Serbie et enfreindre sa constitution". L’Union européenne a effectivement soulevé le thème de l'autonomie importante du Nord du Kosovo à plusieurs reprises, mais la Serbie considère toujours cette région comme partie intégrante de son territoire et n’a pas l’intention d’en discuter.

Cependant, ils n’ont pas d’alternatives réelles à cette option. Le gouvernement serbe fait l’objet d’une pression interne concernant le statut Kosovo du Nord. Slobodan Samardzic, chef du parti démocratique de Serbie, qui joue la carte nationale, a déclaré samedi que le gouvernement, en approuvant les "actions unilatérales de l’OTAN et des autorités albanaises sur les frontières administratives", avait en fait condamné la population locale à "vivre dans un ghetto". Le politicien a rappelé que le 25 juillet les troupes d’élite kosovares avaient blessé des dizaines de Serbes du Kosovo.

La Fédération de Bosnie-Herzégovine, composée d’enclaves chrétiennes et musulmanes, pourrait devenir le prototype de la future structure du Kosovo.

Les autorités kosovares insistent sur l’intégration économique et politique de la région. En 2010, Pristina a proposé un plan à cet effet, mais il n’a jamais été mis en œuvre.

Nezavissimaïa gazeta
L’OTAN pourrait changer de stratégie en Libye

Pour la première fois depuis plusieurs mois les rebelles libyens ont réussi à progresser notablement dans leur offensive contre Tripoli, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Leurs troupes sont entrées dans la ville stratégiquement importante de Zawiyah, qui se trouve près de la route reliant la capitale avec la Tunisie. Zawiyah se situe à seulement 50 kilomètres de Tripoli. Tandis que l’aviation de l’OTAN poursuit les raids contre les troupes gouvernementales, la perte de Zawiyah signifie que Tripoli est menacé aussi bien à l’Est qu’à l’Ouest. Pour reprendre la ville les troupes de Kadhafi devront projeter des unités fiables qui protègent la capitale ou combattent contre les rebelles à l’Est.

Les rebelles ont arraché du minaret au centre-ville le drapeau vert du gouvernement et y ont accroché leur propre drapeau. Selon un correspondant de l’agence AP, des centaines d’habitants sont descendus dans la rue pour accueillir les rebelles qui se déplaçaient en pickups.

Cependant, leur contrôle de la ville est relativement fragile. Les unités de Kadhafi  contrôlent encore certains quartiers. Et les tireurs d’élite installés sur les toits ouvrent le feu sur les attaquants. Toutefois, selon The New York Times, le principal danger pour les rebelles n’émane pas des troupes de Kadhafi. La progression des rebelles est sapée par l’indiscipline des soldats et les massacres impitoyables des ennemis.

Le renforcement du conflit est survenu immédiatement après la reconnaissance du gouvernement rebelle par Washington et d’autres capitales occidentales. A l’avenir, cette reconnaissance pourrait permettre aux rebelles d'accéder aux milliards de dollars sous la forme des actifs gelés de la Libye dans les banques occidentales. Les opposants au régime pourront ainsi acheter des armes plus modernes.

Cependant, en raison des différends internes dans les rangs des rebelles, l’OTAN envisage de changer de stratégie. Car l’aide aux rebelles devient de plus en plus coûteuse, et en septembre l’Alliance devra décider s’il est nécessaire de poursuivre les bombardements.

Kommersant
L’auto-proclamation de la Palestine prévue pour septembre

Le gouvernement palestinien a pris la décision définitive de proclamer unilatéralement son indépendance, écrit lundi le quotidien Kommersant. Le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a l’intention de le demander au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon le 20 septembre, après l’inauguration de la session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU.

"Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas remettra personnellement la demande au secrétaire général de l’ONU lors de l’ouverture de la 66e session de l’Assemblée générale, a déclaré samedi dernier le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki. Ensuite, Ban Ki-moon soumettra le document au Conseil de sécurité". Il est question de la proclamation de l’Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967, qui incluent le secteur de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est.

Selon Riyad al-Malki, le mois de septembre n’a pas été choisi au hasard. "En septembre, le Conseil de sécurité sera présidé par le Liban, a expliqué le ministre. Cela devrait nous aider, car le pays-président a des prérogatives spéciales qui auront une importance décisive".

En particulier, cela pourrait accélérer ou ralentir l’examen de la requête. Dans le cadre de la préparation de cet événement, prochainement Mahmoud Abbas prévoit de se rendre en visite au Liban, afin de discuter les futures démarches avec les autorités libanaises.

Cependant, les experts sont convaincus que les prérogatives présidentielles spéciales ne sauveront pas la demande palestinienne du veto du Conseil de sécurité des Nations Unies, notamment de celui des Etats-Unis. Washington a exhorté à plusieurs reprises le gouvernement palestinien à s’abstenir de proclamer unilatéralement son indépendance. Les Etats-Unis veulent que cette question soit réglée au cours des négociations directes avec Israël.

Toutefois, dans cette éventualité les Palestiniens ont préparé un plan B. En cas d’échec de leur initiative au Conseil de sécurité ils ont l’intention de s’adresser directement à l’Assemblée générale des Nations Unies. L’Autorité palestinienne, qui a actuellement le statut d’observateur à l’ONU, demandera à devenir membre à part entière de l’Organisation, ce qui lui permettra également d’adhérer à l’Organisation mondiale de la Santé, à l’UNESCO et à l’UNICEF.

La demande d’adhésion ne nécessite par l’approbation du Conseil de sécurité mais celle de l’Assemblée générale. Selon Riyad al-Malki, plus de 130 pays sont prêts à reconnaître la Palestine dans les frontières de 1967.

Les experts estiment qu’après la demande de la Palestine et la réponse d’Israël le processus de paix sera définitivement enterré. D’autant plus que le gouvernement palestinien ne cache par son intention de renforcer en automne la pression sur Israël, y compris par des protestations de masse. Certains observateurs craignent même le début d’une nouvelle intifada – un conflit armé avec Israël.

Ces textes tirés de la presse russe n'engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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