Le "gambit ukrainien" de Washington : en avant dans le passé ?

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L’UE et les Etats-Unis cherchent de nouveaux moyens en vue d’exercer de la pression sur la Russie. Selon eux, cette dernière se serait mêlée de façon active dans la crise aigue en Ukraine qui risque de se transformer en une guerre civile d’envergure, et en serait même la cause principale.

L’UE et les Etats-Unis cherchent de nouveaux moyens en vue d’exercer de la pression sur la Russie. Selon eux, cette dernière se serait mêlée de façon active dans la crise aigue en Ukraine qui risque de se transformer en une guerre civile d’envergure, et en serait même la cause principale.

Les stratèges occidentaux ont bien appris à faire porter le chapeau à autrui. Une des dernières initiatives est de créer une communauté européenne de l’énergie qui permettra de réduire la dépendance du Vieux Continent au gaz russe.

Récemment, le président français François Hollande a soutenu l’initiative du premier ministre polonais Donald Tusk de créer une communauté de l’énergie en Europe. Sa tâche est de rendre le Vieux Continent plus indépendant, plus harmonieux, plus uni dans la politique énergétique. L’éloquence mise à part, l’essentiel est donc de réduire la dépendance de la Russie.

Hollande et Tusk ont l’intention de mettre cette proposition à l’ordre du jour au sommet du Conseil européen en juin. Le président du Conseil Hermann Van Rompuy a soutenu cette initiative. En effet, cette politique sera nuisible à l’Occident lui-même, estime le politologue Vladimir Kozine.

"Toute nouvelle proposition portera un coup sur les organisateurs eux-mêmes. En ce qui concerne le « mur de Berlin » quant à la sécurité énergétique, qu’ils créent toute sorte de consortiums, politiques ou énergétiques. Des militaires sont déjà formés, tels que l’OTAN. Qu’ils extraient du pétrole, qu’ils le raffinent eux-mêmes et qu’ils l’envoient les uns aux autres. Et surtout, qu’ils envoient du gaz en Ukraine, et qu’ils le fassent gratuitement".

Il faut empêcher à la Russie, un des plus grands fournisseurs de l’UE, de dicter les prix sur les exportations de matière première et sur ses volumes, voilà un des arguments principaux de Tusk. Le premier ministre polonais a même formulé les principes visant à libérer les Européens de la dépendance gazière. En particulier, il s’agit de créer un mécanisme commun et transparent pour conclure les contrats gaziers.

Néanmoins, les prix ne peuvent pas être établis sans la participation de la Russie. Dans le commerce, il est impossible de conclure des contrats sans une des parties. Dans ce cas, sans celui qui vend. Alors, Tusk semble avoir confondu l’économie et la politique.

La position dure vis-à-vis de la Russie de Washington et Bruxelles, patrons de l’Ukraine pour ne pas dire ses chefs, encouragent beaucoup les nouvelles autorités ukrainiennes. Elles tentent d’écraser les manifestations des partisans du référendum dans l’Est du pays en violant les accords de Genève et en recourant aux forces l’armée, des troupes spéciales et des néofascistes armés. Mais cela ne leur a pas suffi. Le soi-disant premier ministre ukrainien Arséni Iatséniouk a accusé Moscou de déclencher la troisième guerre mondiale, de tenter de s’emparer de l’Ukraine et a appelé à « taper la Russie sur la tête ». C’est la citation. Apparemment, les partisans occidentaux de la confrontation avec la Russie ont commandé aux leaders du coup d’Etat armé à Kiev d’enlever tous les garde-fous.

La Voix de la Russie

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