À la veille du vote, l'ex-président Valdas Adamkus a déclaré n’avoir jamais vu dans le monde une campagne électorale aussi ennuyeuse, il a du mal à décider pour qui voter. Les experts n'excluent pas la probabilité d’un second tour.
Le président de la République de Lituanie est élu pour un mandat de cinq ans au scrutin général. Maintenant, c’est Dalia Grybauskaite qui occupe ce poste. Elle a pour concurrents six politiques. Parmi eux, les principaux sont l'ex-ministre des Finances, le leader du Parti social-démocrate Zigmantas Balčytis et l’ancien procureur général Arturas Paulauskas. Mais, selon les sondages, ils n’obtiendront pas plus de 10 % des voix. Les quatre autres candidats – le maire de Vilnius Arturas Zuokas, le candidat du Parti des agriculteurs Bronis Rope, le leader du Parti populaire des Polonais de Lituanie Valdemar Tomasevski et le député du parlement lituanien Naglis Puteikis - en auront encore moins.
L’ex-président de la république Rolandas Paksas profite de la possibilité de participer aux élections, ne serait-ce qu’indirectement. À cause de la violation du serment et de l'impeachment, il n'a pas été enregistré comme candidat, mais il appelle à voter pour l'ex-ministre des finances, dit le docteur ès sciences politiques Vadim Volovoï :
" Le soutien exprimé par Rolandas Paksas à ZigmantasBalčytis semble assez modeste. Probablement, son objectif, c’est plutôt de résoudre le problème de Paksas qu’augmenter les chances des sociaux-démocrates. L'électorat en Lituanie est assez imprévisible, il peut soutenir un parti, mais quand il s’agit d’un candidat concret, les gens peuvent voter comme bon leur semble. C'est pourquoi, cela peut aussi bien exercer une certaine influence ou n'influencer aucunement l'issue de l’élection ".
La situation en Ukraine est un facteur assez important qui peut jouer un rôle décisif. Les experts marquent que Grybauskaite critique activement la Russie pour ses actions. Et ses concurrents, eux, sont plus prudents, dit le politologue lithuanien Arturas Racas :
" La plupart de la population en a déjà assez des crises de nerfs des conservateurs. Ceux qui votaient pour les conservateurs continueront à le faire.Grybauskaite est un cas à part, elle est en dehors des partis, c'est pourquoi un certain nombre d’électeurs votent pour elle. Le parti a toujours quelque responsabilité,Grybauskaite, elle, répond seulement pour elle-même et donc, elle peut critiquer tout un chacun. Elle est plus critique envers la Russie queBalčytis, et, peut-être, en recevra-t-elle les dividendes ".
Les experts marquent la grande probabilité de deuxième tour de scrutin. L’une des raisons, c’est la participation de la présidente en exercice aux débats. Mais, probablement, ce sera une erreur de la part de Grybauskaite, puisque dans la masse des candidats, elle n'a pas l'air d’un leader brillant, disent les politologues. Si un deuxième tour est nécessaire, il se passera simultanément avec les élections au Parlement Européen le 25 mai.
