Courrier des lecteurs Horace, 2014-10-10 10:37

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Si l'on admet que l'Emirat islamique est une réalité à une armée comparable aux talibans de la première heure, encadrés conjointement par les USA et l'Arabie saoudite, alors tout s'explique.

Si l'on admet que l'Emirat islamique est une réalité à une armée comparable aux talibans de la première heure, encadrés conjointement par les USA et l'Arabie saoudite, alors tout s'explique.
L'énorme publicité orchestrée autour de l'horrible assassinat de citoyens britanniques a eu comme effet de justifier aux yeux du public l'engagement arabo-occidental sur place. La publicité faite autour d'un déplacement des soldats de l'EI en Syrie a permis de bombarder la Syrie, avec quelques dégâts collatéraux du côté de l'EI, pour faire vrai. La liquidation des kurdes par l'EI est à ce prix. Il sert les intérêts des turcs, lesquels rêvent de s'accaparer les puits de pétrole kurdes en Irak et de se partager les puits syriens avec Israel. Voici la suite: une fois les kurdes éliminés par l'EI, la Turquie va entrer sur territoire syrien officiellement pour combattre l'EI et protéger les réfugiés. Comme la Turquie constitue la seco nde puissance de l'OTAN, elle a comme objectif, comme mission, d'encercler Damas avec l'appui de la coalition arabo-occidentale et d'Israël. En mouvement coordonné, qui sera présent  comme une fuite par la presse de l'alliance occidentale, l'EI va alors se retirer en Irak pour s'en prendre aux forces chiites irakiennes. Il bénéficiera de l'appui des forces alliées, notamment arabes. L'objectif de l'Arabie saoudite et du Qatar, couvert par l'occident, est en effet de mettre la main sur les colossales réserves de gaz que l'Iran détient sur le golf Persique, depuis la frontière avec le Qatar, et la destruction au passage des infrastructures militaires iraniennes qui menacent le trafic maritime dans le Golf. Ceci explique pourquoi Téhéran a refusé de s'allier à la lutte contre l'EI et préfère attendre à la frontière la suite des événements.  Le moment de vérité se mesurera à l'attitude de l'alliance arabo-israélo-occidentale lorsque l'EI s'en prendra aux chiites d'Irak et à l'Iran. Il est hautement probable que cette alliance, loin de s'en prendre à l'EI, la laissera alors l'EI opérer, voire le soutiendra.

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