Second tour: «Même une chèvre gagnerait contre Marine Le Pen»

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L’ensemble de la classe médiatico-politique française en est convaincu: Emmanuel Macron va remporter haut la main l’élection présidentielle face à Marine Le Pen. Rachel Marsden recevait à ce sujet le politologue Thomas Guénolé, auteur de La Mondialisation malheureuse, chez First.

Trois jours après le premier tour du scrutin présidentiel, le « front républicain » n'a pas été suivi par l'ensemble de la classe politique, comme cela était le cas en 2002 contre Jean-Marie Le Pen. S'agit-il alors d'une banalisation du FN ou d'un rejet du système? Toujours est-il que la candidate frontiste atteindra, c'est sûr, un plus haut score que son père, quinze ans plus tôt.

Thomas Guénolé en est certain: « même une chèvre gagnerait contre Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, pour des raisons de sociologie électorale. » Le politologue de Sciences Po évoque ainsi « un très grand groupe électoral central qui est pour la mondialisation sous sa forme actuelle. Ce grand groupe central va voter Macron comme un seul homme, ça fait déjà beaucoup de voix. Et si vous rajoutez à ça la partie de l'électorat de gauche contre la mondialisation, qui va quand même voter pour Macron non pas par adhésion, mais pour barrer la route à Marine Le Pen. »

Quant au Front républicain, Thomas Guénolé estime qu'Emmanuel Macron a choisi une stratégie différente de celle de Jacques Chirac en 2002, ce qui « risque de rendre sa victoire plus serrée mécaniquement […] Emmanuel Macron a choisi délibérément et explicitement de dire au second tour, c'est son projet contre mon projet, et donc il rend plus difficile à des électeurs de la gauche altermondialiste de quand même voter pour lui. »

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