Un expert propose de redéployer les bases militaires russes en Géorgie

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MOSCOU, 16 mai (RIA-Novosti). L'Abkhazie pourrait accueillir les bases russes en Géorgie, estime le vice-président de l'Académie des problèmes géopolitiques Leonid Ivachov.

L'Abkhazie est une république autoproclamée faisant formellement partie de la Géorgie, mais qui penche pour la Russie. Une grande partie de la population abkhaze possède des pièces d'identité russes.

D'une part, la Russie pourrait choisir comme emplacement des bases russes l'Arménie, d'autre part, pour protéger les citoyens russes, il serait possible de les déployer à Goudaouta (Abkhazie), a indiqué l'expert au cours d'une conférence de presse lundi.

La Russie a déjà possédé une base militaire à Goudaouta, mais en conformité avec les accords d'Istanbul, les militaires russes en ont été retirés en 2000. Le sommet de l'OSCE de 1999 a adopté la résolution selon laquelle la Russie devait évacuer ses bases de la Géorgie. A l'heure actuelle, deux bases militaires russes demeurent sur le territoire géorgien, à Akhalkalaki et à Batoumi.

Le délai d'évacuation des bases est la pierre d'achoppement dans les relations entre la Russie et la Géorgie. Le ministère russe de la Défense estime que les troupes ne peuvent pas être retirées avant trois ou quatre ans. La partie géorgienne, quant à elle, insiste sur l'évacuation des bases avant le 1er janvier 2008.

Le président de l'Abkhazie, Sergueï Bagapch, a proposé en mars dernier de déployer en Abkhazie les bases dont la Géorgie veut se débarrasser.

Dans le même temps, selon Leonid Ivachov, la Russie devra obligatoirement évacuer ses bases de la Géorgie.

"Je compte sur la sagesse des dirigeants géorgiens", a-t-il dit en relevant que la direction géorgienne ne se déciderait pas à aggraver les relations avec la Russie, mais continuerait de l'évincer avec persévérance de la région.

Or, le ministre géorgien de la Défense a déclaré aujourd'hui que le gouvernement se montrerait libéral au maximum en matière d'établissement des délais d'évacuation des bases russes du pays. "Nous serons libéraux au maximum, afin de ne pas aggraver la situation et de parvenir à un accord", a dit Irakli Okrouachvili.

Cependant, rapporte l'agence Novosti-Grouzia, M. Okrouachvili a déclaré que la Géorgie possédait des leviers d'influence sérieux sur la partie russe.

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