Il a toutefois démenti l'implantation en Russie d'une nouvelle génération d'oligarques constituée de hauts fonctionnaires membres des conseils d'administration de grandes entreprises. Ils ne font que représenter les intérêts nationaux dans les compagnies où l'État détient le bloc de contrôle, a-t-il dit.
"Ils ne possèdent pas d'actions de ces compagnies, ils ne touchent ni dividendes ni salaires", a souligné le chef de l'État.
Vladimir Poutine a rappelé qu'il avait lui-même exercé cette fonction à l'époque où il dirigeait le département de contrôle de la gestion au sein de l'administration du président. Il a reconnu qu'il souhaiterait confier cette fonction de représentation aux experts étrangers, mais qu'il ne pouvait pas le faire pour l'instant.
"Nous n'arrivons pas à trouver des experts de ce type", a-t-il dit, ajoutant que ces derniers ne devraient être affiliés à aucune compagnie sur le plan financier.
"La corruption ne s'explique pas par l'existence de personnes bonnes ou méchantes. Ses origines résident dans le système. Tous les pays à économie de transition dont le système politique n'est pas stable souffrent de la corruption", a constaté le chef de l'État.
Répondant à une question délicate sur la compagnie pétrolière Yukos, Vladimir Poutine a rassuré qu'il n'avait pas envie de rappeler à l'ordre tous les oligarques russes de la première vague.
"Je n'ai pas l'intention de les mettre au pas, je veux les obliger à respecter la loi", a-t-il dit.
Tout un siècle s'est écoulé aux États-Unis avant que n'apparaissent les premiers milliardaires, alors que l'accumulation primitive a duré quelques années en Russie, a ajouté le chef de l'État.
"C'est impossible sans violer les lois", a-t-il martelé.