Selon les parlementaires russes, Londres doit présenter des excuses

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MOSCOU, 3 février - RIA Novosti. L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Moscou Anthony Brenton a commis une grave erreur diplomatique en commentant le scandale d'espionnage, affirme Viktor Stepanov, vice-président du comité pour les affaires de la CEI (Communauté des Etats Indépendants) et membre du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) où il représente la République de Carélie.

"Un diplomate ne doit pas commenter les lois de l'Etat où il travaille: c'est une "prérogative" du premier ministre de Grande-Bretagne, des députés, des lords, des pairs et des maires, mais pas de l'ambassadeur", a déclaré le sénateur russe cité par le journal Izvestia.

A son avis, "personne ne met en doute l'activité des ONG et des fondations qui apportent une aide au développement de la culture, de la médecine, de l'enseignement, de la science ... Mais il est inadmissible d'impliquer les services de renseignements dans le travail des ONG".

Le membre du Conseil de la Fédération déclare carrément que Londres a commis une grave erreur et qu'il n'y a qu'une issue: des excuses présentées à la Russie au niveau de l'ambassadeur et du gouvernement.

Cet avis est partagé par Constantin Kossatchev, président du Comité des affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe): "A la place des autorités britanniques, j'aurais présenté mes excuses à la Russie pour les actions de mes employés".

Il est également étonné par les propos tenus par Anthony Brenton sur le scandale d'espionnage dans lequel ont été impliquées les ONG russes. Se référant à la pratique universellement admise, l'ambassadeur ne commente pas les griefs formulés envers les employés concrets de la mission diplomatique. "S'il n'y a rien à dire, à quoi bon donner des interviews?" demande l'ancien diplomate Constantin Kossatchev.

Mais l'accent est mis, dans ce scandale, sur l'activité des ONG, ce qui n'est rien d'autre qu'une tentative de détourner la discussion d'un sujet bien plus important, estime le député.

Est-il admissible que les employés d'ambassades se conduisent comme les héros d'un roman de "cape et d'épée" dans un pays partenaire de la Grande-Bretagne en matière de stabilité stratégique et son allié dans la lutte contre le terrorisme? demande Constantin Kossatchev.

En ce qui concerne les ONG, il recommande aux autorités de la Grande-Bretagne et d'autres pays d'être plus prudents dans ce domaine, pour ne pas discréditer les organisations non gouvernementales honnêtes qui agissent en Russie et qui poursuivent de nobles objectifs".

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