Moscou continue à regarder Kiev avec un vif intérêt

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MOSCOU, 9 février - RIA Novosti. Les résultats de l'élection présidentielle en Ukraine ont décontenancé les politologues russes et leur ont aussi beaucoup appris, selon les Izvestia. Cependant, la Russie ne peut pas rester à l'écart de la lutte électorale des voisins. L'Ukraine n'entre pas seulement dans la sphère de ses intérêts nationaux, c'est une priorité vitale.

L'année dernière était pour la Russie celle de l'équilibre acquis dans les domaines politique et économique. Le problème principal a été réglé: la Russie ne subventionnera plus aucune économie (les rapports avec la Biélorussie sont particuliers). Il s'est avéré que les préférences sur le plan des matières premières ne jouent aucun rôle lors des élections. Puisque le marchandage est exclu, quel que soit le vainqueur des élections législatives de mars, le nouveau cabinet ukrainien sera contraint d'appliquer une politique économique respectant les règles nouvelles. Pour Moscou, il est très important que les forces qui ne s'alignent pas sur l'Occident prennent le dessus en Ukraine.

La révolution orange, avec Timochenko et Iouchtchenko, a échaudé le Kremlin. Cependant, le refus compréhensible de marcher de nouveau sur le râteau n'empêche pas d'émettre un avis.

Moscou doit laisser entendre clairement, en laissant de côté le "politiquement correct", à Ianoukovitch (Parti des Régions), Medvedtchouk (Parti social-démocrate) et Simonenko (Parti communiste) qui continuent, comme au bon vieux temps, à chercher un soutien personnel au Kremlin, qu'ils ne sont d'aucune utilité lorsqu'ils sont isolés. Puisqu'ils se trouvent dans le même camp politique, ils doivent se mettre à la table des pourparlers et s'entendre.

Dans ce bloc qui pourrait effectivement devenir prioritaire pour la Russie, le président de la Rada suprême (parlement) Vladimir Litvine est une personnalité sérieuse, perspicace et intelligente. Il a des défauts, mais il comprend bien que la détérioration des rapports avec la Russie, la politicaillerie, les propos et les actes qui offensent et irritent le voisin sont préjudiciables pour nos pays.

Comme l'a dit Condoleezza Rice en définissant la politique des Etats-Unis à l'égard des Etats qui n'ont pas soutenu l'Amérique en Irak, "Pardonner à la Russie, ignorer la France et punir l'Allemagne", le Kremlin doit adopter la même attitude envers Ianoukovitch, Litvine, Simonenko et Medvedtchouk: ne pas traiter avec chacun pris isolément, les soutenir s'ils se réunissent et ignorer les autres.

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