La participation de nouveaux partenaires au GNE est fonction de son utilité économique

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MOSCOU, 9 février - Irina Tchoumakova, RIA Novosti. La possibilité de la participation de nouveaux partenaires au projet russo-allemand de gazoduc nord-européen (GNE) doit être étudiée en premier lieu dans l'optique de l'utilité économique d'un tel partenariat, selon les responsables du ministère russe des Affaires étrangères.

"La possibilité de se joindre au projet GNE est en premier lieu une question d'utilité économique. Si quelqu'un est intéressé par le projet, il doit s'adresser au consortium international qui évaluera la rentabilité de l'offre", a dit dans une interview à RIA Novosti le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Vladimir Titov, en commentant l'intention de l'Estonie d'adhérer au projet.

Le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet, n'a pas écarté la possibilité du piquage de son pays sur le GNE via une canalisation entre l'Estonie et la Finlande dont la faisabilité est actuellement à l'étude. "La Russie nous fournit déjà du gaz mais toute nouvelle possibilité de recevoir du gaz russe renforce la sécurité énergétique du pays. Théoriquement, tout est possible si les parties font preuve de volonté", avait-il dit dans une interview à RIA Novosti à la fin de l'année dernière.

Vladimir Titov a rejeté les critiques infondées du projet GNE formulées par les pays baltes.

"On a l'impression que les critiques des pays baltes visant la construction du Gazoduc nord-européen commencent à se transformer en remords", a dit le diplomate russe.

"Nous sommes en droit de choisir nous-mêmes les itinéraires réduisant les risques de transit et commerciaux de transport de gaz russe vers l'Europe", a-t-il souligné.

Les plans de construction du GNE avaient provoqué le mécontentement des pays baltes et de la Pologne parce qu'il contournera leur territoire. Ainsi, le premier ministre letton Aigars Kalvitis déclarait en septembre dernier que "le projet a une motivation politique et non pas économique". "Il n'y a aucune raison économique de contourner le territoire de la Lettonie, de la Pologne et de la Lituanie", soutenait-il.

L'accord sur la construction du GNE a été conclu début septembre, lors d'une visite du président russe Vladimir Poutine en Allemagne. Gazprom et les sociétés allemandes BASF et E.ON avaient signé un accord de principe sur la construction de cette canalisation qui traversera la mer Baltique.

Long de plus de 1200 km, le GNE reliera la côte russe de la mer Baltique aux environs de Vyborg à la côte allemande et sera mis en service en 2010.

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