Poutine veut être la principale "colombe" du règlement au Proche-Orient

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MOSCOU, 10 février - RIA Novosti. La visite du président russe en Espagne s'est terminée par l'annonce d'une nouvelle à sensation, écrivent les Izvestia. Vladimir Poutine invite à Moscou les dirigeants du HAMAS, mouvement radical qui a remporté les élections parlementaires en Palestine. "Rien de plus simple que de brûler les ponts, surtout en politique, mais ce n'est pas le moyen le plus efficace", a-t-il dit pour argumenter sa prise de position. Compte tenu des récentes initiatives russes sur le programme nucléaire iranien, Poutine assume en fait les fonctions de principale "colombe" du règlement au Proche-Orient.

La déclaration de Poutine n'a pas été tout compte fait une grande surprise. Il applique une politique particulière envers la Palestine depuis le printemps dernier où il a visité Jérusalem et Ramallah au cours d'une tournée au Proche-Orient. Mais d'autre part, le rôle de "colombe" devient aujourd'hui une charge difficile pour Moscou. "La situation est très difficile, ils ne veulent rien entendre, nos négociateurs ont toutes les peines du monde à remplir leur mission", affirment des sources bien informées, en caractérisant l'état actuel du dialogue avec l'Iran.

Les tentatives de la Russie d'intervenir en pacificateur entre Téhéran et l'Occident n'ont pas encore apporté de résultats tangibles. Maintenant, tout porte à croire que la priorité sera accordée à la tentative d'engager le dialogue entre Moscou et Ramallah.

Viatcheslav Nikonov, directeur de la fondation Politika : Je pense que le président a fait cette déclaration après avoir obtenu l'accord de nos partenaires du G8 et du quartette pour le Proche-Orient... La Russie est l'unique pays à pouvoir se permettre de garder entre-ouverte la porte du processus de négociations au Proche-Orient qui est en train de se refermer rapidement.

Evgueni Satanovski, président de l'Institut d'études sur Israël et le Proche-Orient : Le HAMAS détient la carte blanche palestinienne. C'est pourquoi la Russie a décidé d'établir des relations avec lui. Elles peuvent être utiles pour débloquer une nouvelle crise. Le suis sûr qu'elles n'auront aucun impact sur les relations entre Israël et la Russie.

Nafigulla Achirov, coprésident du Conseil des muftis de Russie : Tout le monde veut que la paix, ne fût-ce que relative, revienne au Proche-Orient. Il ne faut pas comparer Arafat ou le HAMAS pour savoir qui est le plus terroriste. Il faut poser en prémisse que la diplomatie russe n'a jamais considéré le HAMAS comme une organisation terroriste.

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