"Si cela se produit, les investisseurs bougeront et nous aurons un afflux considérable de capitaux dans la branche. A l'heure actuelle Sourgoutneftegaz, Lukoil et d'autres producteurs de gaz sont obligés de vendre leur combustible bleu à Gazprom à son prix de revient de 20 ou 30 dollars les 1000 m3", affirme un analyste de la société d'investissement Solid, Denis Borissov.
Le spécialiste est cependant sceptique face à l'initiative de la société britannique. "Gazprom ne cédera pas comme ça ses réseaux de transport de gaz. On ne sait pas encore qui est le plus fort, les libéraux qui préconisent l'égalité de l'accès ou l'équipe de Miller", prévient l'expert.
Le service de presse de Gazprom a déclaré que le géant gazier n'admet pas de participation étrangère dans ses gazoducs. "L'accès égal aux livraisons de gaz et à l'acquisition de gazoducs, ce n'est pas la même chose", a dit le porte-parole du holding gazier.
Cependant, l'accès égal aux réseaux de transport peut, tout seul, activer l'affluence de sociétés étrangères en Russie. Selon Denis Borissov, c'est la production de gaz qui les intéresse le plus, mais sans garanties de pouvoir vendre du gaz à l'étranger, ils ne viendront pas dans le pays.
A noter que les représentants de Gazprom avaient évoqué la possibilité de l'acquisition de Centrica. Ce qui avait eu un grand retentissement en Angleterre. Peut-être la dernière déclaration de la société britannique est-elle sa manière de refuser d'être vendue au monopoliste russe, estime l'analyste de la société d'investissement Finam Timour Khaïroulline.