Le 20e congrès du PCUS est l'un des plus grands événements du siècle dernier

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MOSCOU, 14 février - RIA Novosti. Les participants à la conférence sur le rôle du 20e congrès du PCUS estiment que cet événement a créé des prémisses pour des réformes politiques, cependant, ceux qui étaient alors au gouvernail dans le pays n'ont pas réussi à emprunter la voie du développement démocratique.

Une conférence consacrée au 50e anniversaire du congrès s'est tenue mardi à Moscou.

"En tant qu'historien, je dois dire que ce n'est qu'à présent qu'il devient évident que le 20e congrès, de même que tous les événements qui l'ont suivi, était, par son importance, le troisième événement dans l'histoire de la Russie et de l'Union Soviétique du 20e siècle, après la Révolution d'Octobre et la Grande Guerre Patriotique", a déclaré l'historien et écrivain Roï Medvedev qui est intervenu le premier à la conférence.

A son avis, le congrès a eu une importance historique colossale par ses conséquences négatives et positives.

Cependant, il était très difficile d'analyser cet événement d'une façon exhaustive et adéquate, "car c'est devenu un objet de lutte politique opiniâtre", a souligné l'historien.

La majorité des orateurs ont partagé l'avis de Roï Medvedev.

"Avant le 20e congrès, la crainte dans la société avait atteint un degré tel qu'elle est devenue une véritable force destructrice. Les fonctionnaires en étaient conscients", a dit Vitali Korotitch, ancien rédacteur de la revue "Ogoniok".

A son avis, Nikita Krouchtchev a commencé à dissiper la crainte par ses actions. Cependant, estime Vitali Korotitch, les initiatives démocratiques de Nikita Khrouchtchev ont été réduites à néant par les fonctionnaires qui ont profité du "dégel" pour renforcer leurs positions.

De l'avis du petit-fils de Nikita Khrouchtchev, Nikita Adjoubeï, son grand-père n'était guère indulgent envers les fonctionnaires.

"Ils (fonctionnaires) ont ressenti la "joie de vivre" sous Leonid Brejnev, car Nikita Khrouchtchev les obligeait à se remuer, ils avaient peur de perdre leurs postes", a dit Nikita Adjoubeï.

Gavriil Popov, président de l'Université internationale, estime que le 20e congrès a créé des prémisses pour les réformes radicales.

"Le 20e congrès a créé l'ambiance dans laquelle pouvaient commencer les réformes, notamment l'abandon du socialisme bureaucratique d'Etat", a-t-il affirmé.

Selon lui, il s'agissait non seulement de la condamnation du culte de la personnalité de Staline, mais aussi de la destruction du système d'administration instauré par lui. Cependant, selon Gavriil Popov, Nikita Khrouchtchev n'a pas réussi à placer la Russie sur la voie de développement démocratique.

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