Le gouvernement slovaque hésite à entériner une transaction avec Ioukos

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MOSCOU, 8 juin - RIA Novosti. La vente à Roussneft de 49% de la compagnie slovaque de transport Transpetrol par une filiale de Ioukos (Yukos Finance B.V.) n'a pas encore eu lieu, a fait savoir mercredi Viktor Guerachtchenko, président du conseil des directeurs de la compagnie en disgrâce, écrit le quotidien Vedomosti.

Selon lui, le retard s'explique par des désaccords existant au sein du gouvernement slovaque (propriétaire des 51% restants de Transpetrol) "qui attend la réaction du gouvernement russe".

L'entente entre Yukos Finance et Roussneft sur la transaction de 103 millions de dollars est intervenue en février dernier. Le 28 avril, l'organe antimonopole de Slovaquie a approuvé la vente des actions. Mais les parties n'ont pas encore reçu l'accord du ministère de l'Economie, a déclaré Claire Davidson, représentante de Ioukos, refusant de préciser les arguments avancés par les fonctionnaires slovaques contre la vente des actions de Transpetrol.

Comme on l'a appris, la transaction de Roussneft piétine à cause de l'intervention de PKN Orlen. Une source proche de la compagnie russe affirme que le gouvernement slovaque aurait reçu l'offre d'une compagnie polonaise (peut-être PKN Orlen) de racheter la part de Ioukos dans Transpetrol. Une autre source bien informée sur les détails des pourparlers affirme également que PKN Orlen aurait récemment proposé à Ioukos de racheter sa part dans Transpetrol.

PKN Orlen possède une expérience de coopération avec Ioukos. Il y a deux semaines, la compagnie polonaise a acheté 53,7% des actions de la société russe dans la raffinerie de pétrole lituanienne Mazeikiu nafta pour 1,492 milliard de dollars.

"Il est impossible de comprendre pourquoi Ioukos se hâte tellement de vendre Transpetrol, a déclaré Eduard Rebgun, directeur intérimaire de la compagnie pétrolière russe. Avec plus de 20 milliards de dollars de dettes, cette transaction est une goutte d'eau dans la mer dans l'optique du rétablissement financier de la compagnie".

D'ailleurs, le rétablissement financier pourrait s'avérer inutile pour Ioukos. Il est question aujourd'hui de l'absorption de la compagnie, affirme Viktor Guerachtchenko. Eduard Rebgun affirme cependant ne pas avoir d'informations à ce sujet. "Il est assez difficile d'absorber une compagnie qui pèse 30 milliards de dollars, estime-t-il. Si la faillite de Ioukos est reconnue, ses actifs seront vendus aux enchères par pièces". Denis Borissov, de la société Solid, évalue Ioukos, sans tenir compte des dettes, à 20-22 milliards de dollars.

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