Le modeste succès du sommet du G8 à Saint-Pétersbourg (Vedomosti)

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MOSCOU, 18 juillet - RIA Novosti. Le sommet du G8 s'est achevé sans excès ni scandales sérieux. C'est en cela que réside son succès pour la Russie, et non pas dans les décisions prises ou les documents signés, soutiennent les experts. Pour renforcer l'effet médiatique de sa présidence au G8, Moscou a aussi organisé le premier sommet russo-sino-indien.

Sur la toile de fond des contradictions avec l'Occident la rencontre tripartite d'hier a fait apparaître l'unité totale des vues. "Nos approches des principaux problèmes internationaux sont semblables ou, en langage diplomatique, coïncident pratiquement", a déclaré Vladimir Poutine, au cours des pourparlers avec les leaders chinois et indien. L'Inde et la Chine, qui ne sont pas membres du G8, avaient été invitées au sommet de Saint-Pétersbourg sur l'initiative de la Russie. Outre les pourparlers tripartites, Vladimir Poutine a rencontré le président Hu Jintao et le premier ministre Manhoman Singh au niveau bilatéral.

Les pourparlers entre Vladimir Poutine, Hu Jintao et Manhoman Singh ont été consacrés aux projets énergétiques conjoints. Ils ont également examiné les problèmes de la coopération dans la politique régionale, a expliqué hier aux journalistes le président russe.

Au cours des pourparlers tripartites, tout comme au niveau du G8, la forme a dominé sur le contenu, constate le directeur adjoint de l'Institut des pays d'Asie et d'Afrique de l'Université de Moscou, Andreï Karneïev. Pour tous les trois pays, les relations avec les Etats industrialisés du G8 restent une priorité incontestable. Mais la rencontre tripartite démontre l'influence accrue de la Russie et renforce les postions des trois pays dans leurs relations avec l'Occident, affirme l'expert.

Il est douteux que les résultats du sommet du G8 puissent avoir une importance substantielle dans le règlement des problèmes mondiaux, soutiennent les observateurs. Les leaders ont réussi à contourner leurs divergences politiques lorsqu'ils préparaient les documents finals mais ces divergences n'ont pas disparu, rappelle Ted Carpenter, du CATO Institute. Pour la Russie, la signature d'un volumineux document final importe bien davantage que son contenu concret, souligne le directeur du Centre d'études politiques comparatives, Boris Chmelev. Bien que l'échec des négociations sur l'OMC ait été un coup sérieux pour la Russie, elle a évité au cours de la rencontre une confrontation avec les partenaires au G8 capable de nuire à sa réputation, estime Ted Carpenter. On peut donc affirmer que le sommet a été un "modeste succès" de la diplomatie russe, conclut l'expert de Washington.

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