Pour la Russie il est plus facile de commercer avec le Venezuela qu'avec les Etats-Unis (Izvestia)

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MOSCOU, 8 août - RIA Novosti. Il y a quelques jours les Américains ont décidé de donner une nouvelle leçon à la Russie. Mais sans pour autant éviter de se brûler les doigts. Le Département d'Etat a introduit des sanctions contre les sociétés russes Rosoboronexport et Sukhoï. Parce qu'elles coopèrent avec l'Iran, un pays qu'ils jugent "peu sûr". La situation a ceci de risible que si Sukhoï modernise des chasseurs iraniens, il réalise aussi d'importants projets civils avec les géants américains Hamilton Sundstrand, Honeywell et Boeing.

Cette "leçon" est la deuxième donnée ces dernières semaines par les Américains. La première remonte au sommet du G8 de Saint-Pétersbourg, lorsque les Américains avaient dans un premier temps donné leur accord à l'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour se dédire ensuite.

Où mènent ces "leçons"? Pourquoi les Américains invitent-ils la Russie à devenir un pays de marché et à ne pas coopérer avec des Etats "peu sûrs" tout en introduisant des sanctions et en s'opposant à ce que des sociétés russes accèdent au marché mondial? Trouveraient-ils désavantageuses pour eux toutes les versions de développement du commerce extérieur russe? Parce que les armes américaines sont en concurrence avec les russes sur les marchés en développement?

Pour la Russie il est bien plus aisé de commercer avec le Venezuela d'Hugo Chavez, qui n'est pas en odeur de sainteté à Washington, qu'avec l'Amérique. Il y a une marchandise et aussi un acheteur, partant aucune OMC n'est nécessaire. Il en est de même avec l'Iran. Ici aussi tout est clair et franc: pas d'armes de destruction massive. Seulement cela ne plaît pas à l'Amérique. Alors celle-ci se remet à prétendre que la Russie se situe hors du marché. Et à proférer des menaces de sanctions. Mais cela n'empêchera pas Rosoboronexport de continuer de commercialiser des armes. Avec d'autres si ce n'est pas avec l'Amérique. Et puis la demande de produits russes sur les marchés émergeants n'est pas prêt de diminuer. Avec ou sans l'OMC.

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