Un politologue appelle le gouvernement à durcir les conditions de vente du gaz à la Biélorussie

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MOSCOU, 28 décembre - RIA Novosti. Le dernier jour ouvrable de l'année, le gouvernement fédéral doit décréter des taxes à l'exportation pour le gaz destiné à la Biélorussie, a estimé le président de la Fondation pour une politique efficace Gleb Pavlovski.

"Je pense que l'Europe, la Biélorussie et Gazprom sont en droit d'attendre du gouvernement que celui-ci trouve le temps avant la fin de l'année de décréter des taxes à l'exportation. Le fait que le président ait rencontré les membres du gouvernement pour les remercier de leur bon travail ne signifie pas que le gouvernement peut maintenant se reposer", a indiqué le politologue dans un entretien avec RIA Novosti jeudi.

Mercredi, le président de Gazprom, Alexeï Miller, avait annoncé à la presse que le holding gazier russe demanderait au gouvernement de décréter des taxes à l'exportation pour le gaz russe destiné à la Biélorussie.

"L'absence de taxe à l'exportation pour le gaz russe destiné à la Biélorussie suscite des questions. Le budget perd 1,3 milliard de dollars. Gazprom projette de saisir le gouvernement de cette question", avait indiqué le président de Gazprom.

Une fois introduite, cette taxe portera le prix du gaz vendu à la Biélorussie à 260 dollars les 1 000 mètres cubes, selon M. Miller.

"Pour autant que je sache, des propositions en ce sens avaient déjà été présentées sous forme de documents. Mais le gouvernement n'en a pas tenu compte", a estimé Gleb Pavlovski.

"Les taxes de ce type ont été annulées dans le cadre du projet d'Espace économique unique. Ce projet étant gelé, Gazprom est en train de perdre ses bénéfices légitimes et le budget ses rentrées sous forme d'impôts. Dans cette situation, le comportement du gouvernement est incompréhensible", a noté le politologue.

A son avis, la Biélorussie sera responsable "de la crise éventuelle des livraisons (de gaz russe) en Europe".

"Minsk applique une stratégie de crise. Il faut comprendre que la Biélorussie tente de faire chanter d'une part Gazprom et de l'autre, les pays européens", a indiqué l'expert.

Les taxes ne sont pas une politique mais un outil économique, a rappelé Gleb Pavlovski, avant d'ajouter que celles-ci sont prélevées "simplement pour le fait d'exporter".

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