L'ère des mannequins squelettiques touche à sa fin

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MOSCOU, 27 janvier - RIA Novosti. L'époque des mannequins squelettiques sur les podiums touche à sa fin, l'avenir appartient aux corps sains, estiment les experts russes.

La raison de ce changement de politique réside dans le fait que la société en a assez des idéaux de la beauté imposés artificiellement. La maigreur n'est plus signe de soin apporté à sa personne, mais de mauvaise santé.

Les jeunes femmes correspondant aux exigences des couturiers ne constituent qu'un pour cent de la population, a expliqué au journal Novye Izvestia Anouch Gasparian, directrice commerciale de la compagnie Fashion Consulting Group. Heureusement, on constate aujourd'hui une énorme popularisation des sports: le corps sain, bien fait et proportionnel (pas trop maigre, mais sans trop de graisse) devient à la mode.

Dans le même temps, les spécialistes ne sont pas unanimes à évaluer le processus de changement des normes de la beauté féminine. Du point de vue de la psychologie médicale, on ne peut que saluer cette tendance à l'agrandissement des volumes "idéaux" du corps humain, a indiqué le psychothérapeute Mark Sandomirski. L'organisme féminin doit posséder certaine quantité de graisse, qui assure non seulement l'attirance sexuelle, mais aussi la possibilité de donner naissance à un enfant sain. La maigreur excessive des jeunes filles est un phénomène morbide qui tend à disparaître, selon lui.

Pour d'autres experts, le changement des normes de la mode ne fera qu'augmenter le nombre de clientes des chirurgiens esthétiques plasticiens. Les normes et standards artificiels se remplacent tout simplement les uns par les autres, estime la psychologue Larissa Chiriaïeva. Le corps "idéal" d'une femme maigre se voit "rajouter" des formes sexuelles, mais les standards classiques (taille fine, bras et jambes minces) restent les mêmes. Les producteurs de la publicité misent sur une sexualité artificielle qui ne peut être acquise que grâce à des prothèses en silicone, selon elle.

Quoi qu'il en soit, l'industrie de la mode russe ne connaît pas encore de changements radicaux. Les couturiers préfèrent les mannequins grands et maigres pour des raisons plutôt pratiques: ayant des corps de dimensions plus ou moins identiques, ils sont plus aptes à présenter les vêtements. Par contre, les mannequins plus corpulents détournent l'attention du public du produit qu'ils sont en train de présenter.

"Moi personnellement, le crois que le modèle doit être tout au plus un peu plus épais que le cintre, a confié au journal la designer Natalia Drigant. C'est esthétiquement agréable et plus pratique, les vêtements qu'ils portent apparaissent plus beaux et plus élégants. A l'avenir, les standards des mannequins ne changeront sans doute pas, et les podiums ne verront certainement jamais de femmes d'une beauté "à la Rubens".

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