La Russie dame le pion de l'Amérique en combat libre (Kommersant)

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MOSCOU, 16 avril - RIA Novosti. Samedi dernier le président russe, Vladimir Poutine, accompagné de Jean-Claude Van Damme et de l'ancien premier ministre italien Silvio Berlusconi, a assisté à Saint-Pétersbourg, sa ville natale, à un tournoi d'arts martiaux mixtes intitulé "Russie v.s. Amérique". L'adversaire de longue date a enfin été terrassé sous les yeux du chef de l'Etat. La Russie a une nouvelle fois démontré que dans le domaine des combats sans règles elle n'avait pas son pareil.

Monsieur Poutine était l'invité d'honneur de ce tournoi "Russie v.s. Amérique" mis sur pied par la société canadienne Bodog Entertainment Group et la Ligue russe d'arts martiaux mixtes.

La foule du Palais de glace archicomble est entrée dans une liesse telle en apercevant les hôtes de marque que les combattants Andreï Semenov et Jorge Santiago ont dû longtemps attendre avant d'être autorisés à entrer dans le vif du sujet. Au deuxième round le Russe, probablement victime de la pression, s'est lancé aveuglément à l'attaque et laissé passer trois frappes fatales. Le public a protesté contre la décision des juges en sifflant tandis que monsieur Poutine était tant bien que mal réconforté par monsieur Van Damme.

Le deuxième combat s'est achevé sur une victoire russe. Dès le premier round le super lourd Alexandre Emelianenko a envoyé au tapis pour le compte l'Américain Eric Pele. Alexandre a été remplacé sur le ring par son frère, Fiodor, qui passe pour être le combattant numéro un dans le monde. Son adversaire, Matt Lindland, a dans le passé été vice-champion olympique en lutte gréco-romaine. Une prise d'immobilisation appliquée par Fiodor Emelianenko a contraint Lindland à l'abandon.

Silvio Berlusconi et monsieur Van Damme ont alors bondi de leur fauteuil et se sont précipités pour féliciter Vladimir Poutine qui, debout, applaudissait le vainqueur. La foule elle aussi applaudissait cette victoire locale sur l'Amérique. Des cris parvenaient des tribunes: "Saignons l'Amérique!", "Ca, c'est pour l'Iran!", "Bien le bonjour à Bush, nous nous occuperons bientôt de lui!".

Ce succès dans le match "Russie v.s. Amérique" a une connotation très symbolique sur toile de fond du refroidissement que les relations russo-américaines connaissent ces derniers temps. Rappelons qu'à la fin de la semaine passée le Conseil de la Fédération et la Douma ont réagi assez vigoureusement au rapport critique du Département d'Etat américain sur les droits de l'homme dans le monde.

En attendant, la partie américaine n'a pas tout perdu. "La Russie contre l'Amérique, cela ne remonte pas à hier. Comment entretenir la confrontation de longue date des deux pays sans organiser un tel tournoi? demande Calvin Ayre, propriétaire de Bodog Entertainment Group, titulaires des droits du show. Un représentant de Bodog Entertainment Group a déclaré à Kommersant que les combats ont été retransmis en direct par des chaînes payantes des Etats-Unis et du Canada. Il n'a cependant pas indiqué les noms de ces chaînes ni le montant des droits de retransmission qu'elles ont versés. En tout cas, sur le plan publicitaire la présence de Vladimir Poutine, de Silvio Berlusconi et de Jean-Claude Van Damme a été au-delà des espérances des organisateurs du show.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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