Transnistrie: Chisinau compte sur l'aide de Moscou (Kommersant)

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MOSCOU, 22 janvier - RIA Novosti. Le président russe, Vladimir Poutine, recevra mardi son homologue moldave, Vladimir Voronine, qui espère obtenir l'aide de Moscou dans le processus de réunification de son pays, note mardi le quotidien Kommersant.

Moscou en tant qu'intermédiaire dans le règlement du conflit [autour de la république autoproclamée de Transnistrie - n.d.l.r.], selon Kommersant, est prêt à aider Chisinau à récupérer la Transnistrie, mais espère en échange faire revenir la Moldavie sous son aile.

Le Kremlin prépare un document au premier titre neutre: "Plan de règlement politique du conflit en Transnistrie". Il ne suppose pas de modèle d'Etat unitaire pour la Moldavie, si énergiquement préconisé par Chisinau, mais en même temps il ne fait pas référence non plus à une confédération, qui serait préférable pour Tiraspol.

Moscou propose aux deux parties un Etat fédératif et se montre même prêt à convaincre les autorités transnistriennes rétives de la viabilité de ce modèle. Par ailleurs, ce ne peut être possible que si Chisinau remplit plusieurs conditions de principe, dont la plus importante consiste à ce que la Moldavie stipule sa neutralité non seulement dans la Constitution, mais également dans un document juridique international qui doit être signé par la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne, selon une source proche des négociations. La partie russe espère ainsi détourner pour longtemps Chisinau de l'Occident, mais surtout lui faire abandonner ses tentatives pour adhérer à l'OTAN.

La deuxième exigence de la partie russe consiste à maintenir sa présence militaire en Moldavie. Chisinau déclare régulièrement qu'il est nécessaire de changer le format de l'opération de maintien de la paix en Transnistrie. Les autorités russes affirment y être prêtes dès que ce problème sera définitivement résolu par la voie politique.

La troisième condition posée par Moscou concerne les garanties d'inviolabilité de la propriété transnistrienne privatisée par des hommes d'affaires russes. Pour le moment, Vladimir Voronine n'a donné que des garanties orales en la matière, alors que l'une des lois en vigueur en Moldavie proclame invalides toutes les transactions de privatisation réalisées dans la région sans avoir reçu l'aval de Chisinau.

L'orientation de Chisinau vers l'Orient a coïncidé avec l'aggravation de ses relations avec l'Europe. L'année dernière, la Moldavie a failli rompre ses relations diplomatiques avec la Roumanie, ayant accusé cette dernière d'appliquer une politique "impériale" et de vouloir faire de tous les Moldaves des Roumains.

Le numéro un moldave a plusieurs fois qualifié d'affaire d'honneur le règlement du problème de la Transnistrie. Etant donné que son mandat présidentiel expire en 2009, il lui reste peu de temps pour rester dans l'histoire comme le réunificateur du pays. Le règlement de ce conflit ferait également le jeu de Vladimir Poutine, qui pourrait ainsi quitter son poste en tant que président pacificateur.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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