La lutte anti-corruption comme principal atout dans la campagne électorale (Vedomosti)

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MOSCOU, 23 janvier - RIA Novosti. Il paraît logique que Dmitri Medvedev ait parlé de la société civile lors du Forum civil, note mercredi le quotidien Vedomosti.

La nécessité pour l'Etat de garantir de façon adéquate la représentation des intérêts des Russes dans la gestion du pays a constitué le principal sujet de son intervention de mardi. Ceci pourrait être réalisé en mariant les traditions nationales avec un assortiment fonctionnel de valeurs démocratiques, selon lui.

Il y a pourtant "traditions" et "traditions". Bien que, d'après M. Medvedev, la société civile structurée existe déjà en Russie, l'un des problèmes de cette société réside dans le nihilisme juridique. Celui-ci se manifeste sous la forme de délits et crimes, notamment sous la forme de corruption au sein des organes du pouvoir. Cette corruption a pris aujourd'hui une énorme envergure et la lutte contre celle-ci doit faire l'objet d'un programme national, estime le premier vice-premier ministre russe.

De nombreux analystes avaient prédit que la lutte contre la corruption serait l'un des thèmes essentiels du programme électoral du successeur de Vladimir Poutine. Il s'agit davantage d'exemples historiques que de sa spécialisation professionnelle: les programmes anti-corruption sont particulièrement populaires dans les pays où le niveau de corruption est très élevé. Etant donné que ce thème préoccupe la majorité des électeurs, il permet de gagner des points dans la course électorale. Une fois la course remportée, il s'avère extrêmement difficile de combattre la corruption. (Cela vaut-il la peine de la combattre alors que ce thème sera de nouveau populaire lors des prochaines élections?)

Mais ceci ne signifie pas qu'il faut cesser de lutter contre la corruption. Cette lutte peut constituer un bon défi pour le prochain président Medvedev, juriste professionnel. On ignore cependant encore quelles seront les dispositions du programme national qu'il propose.

Le passage à un système de relations fondé sur le droit coûte cher. La propagande du respect de la loi, l'indépendance des médias et des branches du pouvoir, la minimisation de la règlementation étatique, la création de marchés des services compétitifs (y compris le marché politique), voilà une liste bien incomplète des objectifs qui seront assignés au président qui souhaite vraiment mettre fin à la corruption.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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