Nouvelle saison russe en Antarctique

© Photo: RIA NovostiNouvelle saison russe en Antarctique
Nouvelle saison russe en Antarctique - Sputnik Afrique
S'abonner
Le nouveau bateau scientifique d’expédition, l’Akademik Trechnikov, a été construit au chantier naval de l’Amirauté de Saint-Pétersbourg, le plus vieux du pays. Il va passer toute sa vie à faire des recherches dans les glaces de l’Antarctique. Valéri Loukine, directeur de la mission d’expédition antarctique russe, explique à La Voix de la Russie :

« L’Akademic Trechnikov est sorti du port maritime de Saint-Pétersbourg le 21 décembre pour son premier voyage en Antarctique. Cela sera sa première rencontre avec l’océan et les glaces de l’Antarctique. Ce bateau a été construit spécialement pour notre expédition. Il est équipé de matériel de pointe. Il transporte la relève des membres d’expédition et tout ce dont ils auront besoin pour un an. »

De plus, depuis mi-décembre, un groupe de forage de l’Institut de recherches arctiques et antarctiques russe poursuit les forage dans le lac Vostok, qui se trouve sous la couche de glace. Ce lac est immense. Sa taille est comparable au lac Ladoga ou à l’Ontario. Son écosystème vit depuis des millions d’années sans lumière ni contact avec l’atmosphère. Les foreurs russes ont atteint la surface du lac en février 2012. Il faut maintenant s’assurer que la méthode choisie par les scientifiques russes, en utilisant du kérosène et du fréon, soit propre.

Pourquoi utiliser un mélange de kérosène et de fréon ? Le fait est que, avec des méthodes traditionnelles, il n’est possible de forer qu’à 500 mètres de profondeur. Plus bas, de la glace se forme sur les parois du puits. Il est alors impossible de remonter la foreuse. Le mélange de fréon et d’eau est plus léger que l’eau seule et, dans de telles conditions, ne descend pas et ne pollue pas le lac. L’eau, au contraire, qui est un liquide plus lourd, va pousser ce mélange vers le haut. Les appareils capables d’atteindre le lac Vostok sont déjà prêts. Il a déjà été foré 3 760 mètres de glace sous la station scientifique. Le lac est profond de 650 mètres. De telles technologies sont aussi utilisées dans l’espace.

Les États-Unis et l’Angleterre forent également en Antarctique, mais ils utilisent de l’eau chaude. Le professeur Loukine est convaincu que leur méthode n’est pas plus propre, au moins parce que les micro-organismes de l’eau du lac vont littéralement cuire lorsque l’eau bouillante entrera en contact avec le lac !

Les scientifiques russes, contrairement à tous les autres, pensent qu’ils sont très proches du but. La collecte d’un échantillon du lac Vostok aurait une signification scientifique semblable au voyage sur la Lune. /L

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала