Barak Obama juge possible d'intervenir au Pakistan sans l'accord des autorités de ce pays

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MOSCOU, 1er août - RIA Novosti. Le sénateur démocrate et candidat à la présidence des Etats-Unis, Barak Obama, a déclaré mercredi qu'en cas de besoin, Washington enverrait des formations militaires au Pakistan, sans même obtenir le consentement des autorités de ce pays, rapporte l'agence Reuters.

M. Obama a invité le président pakistanais, Pervez Musharraf, à déployer des démarches plus intenses pour réprimer l'activité des terroristes dans son pays et a fait savoir qu'en cas de son élection à la présidence des Etats-Unis, le Pakistan pourrait subir une intervention armée et se voir privé de l'aide militaire américaine qui s'élève à plusieurs millions de dollars.

"Des terroristes qui ont tué trois mille Américains se cachent dans les montagnes pakistanaises. Ils ont l'intention de lancer une nouvelle attaque. Nous avons eu tort de rester les bras croisés à un moment où nous avions une chance de liquider les leaders d'Al-Qaïda en 2005. Si nous avons des renseignements bien fondés sur les ouvrages importants des terroristes au Pakistan et que le président Musharraf reste inactif, c'est nous qui opérerons à sa place", a déclaré M. Obama au Woodrow Wilson International Center for Scholars, à Washington.

Selon Reuters, plusieurs milliers de talibans ont trouvé refuge dans les régions montagneuses du Pakistan d'où ils pénètrent sur le territoire afghan. Le Pakistan leur sert de base où ils entraînent des terroristes kamikazes et où ils fuient les tribus afghanes qui leur sont hostiles. Selon les services secrets américains, Al-Qaïda pourrait utiliser ces régions pour préparer une nouvelle attaque contre les Etats-Unis.

Dès le 11 septembre 2001, Pervez Musharraf est resté le principal allié de Washington dans la lutte contre le terrorisme. Ses liens trop étroits avec les Etats-Unis ont même fait l'objet des reproches qui lui ont été adressées par l'opposition pakistanaise, constate Reuters.

Au début, les Etats-Unis soutenaient Musharraf et soulignaient la nécessité de coopérer avec le Pakistan, mais par la suite, certains représentants de l'administration Bush ont commencé à envisager la possibilité d'une opération militaire unilatérale contre les terroristes d'Al-Qaïda sur le territoire du Pakistan.

Les analystes estiment que l'intervention américaine pourrait déstabiliser le Pakistan, provoquer des affrontements armés et ébranler le pouvoir de Pervez Musharraf.

Soucieux de défendre la souveraineté de son pays, le ministère pakistanais des Affaires étrangères a fait savoir aux Etats-Unis que l'opération militaire constituerait une violation de la législation internationale.

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