Ainsi, M. Abbas a durci ses exigences envers les islamistes contrôlant à présent la bande de Gaza. Auparavant, il n'avait avancé comme préalable au dialogue interpalestinien que le retour de cette enclave palestinienne à l'état d'avant le coup de force de juin dernier et la défaite des partisans du président de l'Autorité palestinienne.
"Le Hamas doit en finir avec la force, reconnaître la loi internationale et l'initiative de paix arabe (proposant à Israël la paix avec les pays arabes en échange de son départ des territoires occupés en 1967). C'est seulement alors que nous déciderons de notre comportement ultérieur à leur égard", a notamment déclaré M. Abbas jeudi à l'issue de sa rencontre à Ramallah avec le président américain George W. Bush.
Le Hamas qui s'oppose à un dialogue de paix avec Israël et refuse de renoncer à la résistance armée contre l'occupation s'est plus d'une fois déclaré prêt à négocier avec le chef de l'Autorité palestinienne, mais sans préalable aucun.
George W. Bush a souligné, pour sa part, que le mouvement rebelle Hamas, boycotté par la communauté internationale et qualifié d'organisation terroriste dans bien des pays du monde, n'avait apporté que des malheurs au million et demi de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza.
Or, le président des Etats-Unis a ajouté qu'il lui était difficile de dire si M. Abbas, dont le pouvoir ne s'étendait que sur la Cisjordanie, pourrait venir à bout de la division politique interpalestinienne d'ici la fin de l'année en cours.
De son côté, Israël a plus d'une fois averti le leader palestinien que sa réconciliation avec les islamistes obligerait la partie israélienne à se retirer des négociations de paix qui avaient repris à la fin de l'année dernière et étaient devenues possibles en bonne partie grâce à la rupture de M. Abbas avec le Hamas.
La veille, le premier ministre israélien Ehoud Olmert a déclaré, une fois de plus, que pour que la paix entre Israël et les Palestiniens soit possible, il était nécessaire de régler le problème de la terreur partout où elle est pratiquée, y compris dans la bande de Gaza, bien que ce territoire ne soit pas contrôlé par le président de l'Autorité palestinienne.
