Interrogé sur les informations concernant la lettre secrète du président américain Barack Obama à son homologue russe Dmitri Medvedev, M. Gates a évoqué une "tentative de relancer le dialogue" sur le dossier nucléaire iranien.
"Il est évident qu'il n'y a qu'un moyen de persuader les iraniens à suspendre leur programme nucléaire, c'est de le faire ensemble", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse aux côtés de son homologue français Hervé Morin.
M. Gates a par ailleurs prôné un "vaste partenariat" avec la Russie dans le domaine de la sécurité nucléaire et de la défense antimissile, car les missiles testés par l'Iran menacent aussi bien l'Europe de l'Est que la Russie.
Washington envisage de déployer en Europe de l'Est des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Il compte ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines visant à rassurer la Russie. Le président russe Dmitri Medvedev n'a pas exclu le déploiement de missiles Iskander à Kaliningrad, aux frontières de la Pologne.
