Un mécène russe a acheté une imitation d'un oeuf de Fabergé ?

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Un scandale à Saint-Pétersbourg: Valentin Skourlov, expert en art de joaillerie et, depuis 1996, consultant de Christie's sur les oeuvres de Fabergé, a déclaré que l'un des oeufs du grand joaillier russe achetés par l'homme d'affaires et mécène Viktor Vekselberg serait de toute évidence une contrefaçon, écrit le Russki-Kourier.

Un scandale à Saint-Pétersbourg: Valentin Skourlov, expert en art de joaillerie et, depuis 1996, consultant de Christie's sur les oeuvres de Fabergé, a déclaré que l'un des oeufs du grand joaillier russe achetés par l'homme d'affaires et mécène Viktor Vekselberg serait de toute évidence une contrefaçon, écrit le Russki-Kourier.

Valentin Skourlov et Tatiana Fabergé ont exposé les preuves de ce point de vue dans un article publié à Genève.

Ils écrivent: L'oeuf "Fleurs du Printemps" fait son apparition en 1961. Il a été acheté dans le magasin new-yorkais "A la Veille Russie" par le collectionneur américain Lansdale Christie. En 1962, dans la deuxième édition de son livre "The Art of Carl Fabergé", A.Kenneth Snowman introduit cet oeuf dans le circuit scientifique (la première édition de 1953 n'en souffle pas mot) comme ayant appartenu à l'impératrice Maria Féodorovna. En 1966, après la mort de Christie, l'oeuf a été acheté par Malcolm Forbes comme un "oeuf impérial". En 1990, Forbes est mort, laissant sa collection aux enfants. Il était sûr que "Fleurs du Printemps" était un "oeuf impérial".

Le catalogue de l'exposition Fabergé à Hambourg en 1995 évoque la Liste dressée en automne 1917 par le gérant du Palais Anitchkov qui expédiait des bagages de Maria Féodorovna à Moscou. On y lit : "Oeuf en argent doré, sous forme d'une bourse, incrusté d'émail rouge, avec un saphir".

En 1961, écrivent les auteurs de l'article, l'oeuf "Fleurs du printemps" est présenté comme un oeuf en or et sans saphir.

L'oeuf " Fleurs du printemps " porte l'estampille du maître Mikhaïl Perkhine (avant 1895) et un numéro qui correspond à 1892.

A noter que Carl Fabergé accordait des numéros uniquement aux ouvrages vendus par le magasin, les oeufs impériaux authentiques n'en avaient pas.

A l'intérieur de l'oeuf, sur ses deux moitiés, on voit l'estampille "56" qui marque le titre du métal. On sait toutefois que les oeufs de pâque impériaux de la période de 1887-1895 portent cette marque avec une autre, celle des armoiries de Saint-Pétersbourg, des "'ancres".

Enfin, on ignore complètement où se trouvait cet oeuf avant 1961, date de son apparition sur le marché des antiquités.

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